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Germaine Tillion Itinéraire et engagements d’une ethnologue

25 Fév 2005

Musée Dauphinois – Conseil général de l’Isère, une exposition présentée au Musée dauphinois
du 5 février au 4 mai 2005

Le Musée dauphinois accueille une exposition réalisée par le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon, consacrée à l’ethnologue Germaine Tillion, l’une des grandes figures humanistes du XXe siècle.

Ardente défenseur des droits de l’homme, Germaine Tillion a combattu l’esclavage, la pauvreté, la peine de mort. Elle a lutté pour la scolarisation des plus démunis, d’abord en Algérie, puis dans les prisons françaises pour le droit à étudier. Elle prenait encore partie ces derniers temps pour dénoncer l’utilisation de la torture en Irak. La multiplicité de ses engagements, son attachement à la vérité et à la justice en font une femme d’exception.

Adoptant une position éclairée face à chaque déferlante de l’histoire du XXe siècle, elle semble avoir été portée par l’énergie du savoir, comme d’autres le sont par celle du désespoir. Et n’a pas hésité à dire non et à résister, quand devant elle l’histoire dérapait : non à Pétain lorsqu’elle est des premiers réseaux clandestins dès juin 1940, non à l’entreprise de déshumanisation du camp nazi où elle est déportée en 1943, non à la pauvreté des paysans algériens échoués dans des bidonvilles en 1954, non à la torture et aux assassinats tandis que le sang coule dans toute l’Algérie.

Par-delà la justesse de ses choix, toujours confirmée par le cours des événements, la force de Germaine Tillion est d’avoir conjugué action et réflexion, chacune de ses positions reposant sur une analyse rigoureuse. Ethnologue, elle n’a cessé d’être sur le terrain depuis sa première mission dans lAurès en 1934. Etudier, questionner, comprendre et écrire sur ce qui l’entoure lui ont permis de surmonter le pire à Ravensbrück quand elle entreprend clandestinement l’étude du fonctionnement du camp. « C’est tellement important de comprendre ce qui vous écrase. C’est peut être cela qu’on peut appeler “exister” » (« A la recherche du vrai et du juste » 2001). Soif d’expliquer et de comprendre, c’est avant tout une quête de la justice et de la vérité qui anima l’ethnologue dans son engagement dans le siècle.

Contact presse :
Marianne Taillibert (Musée dauphinois)- 04 76 85 19 11
Cécile Becker – 04 76 00 37 79 (CGI)

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