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Aucun bénéfice pour l’industrie européenne des fabricants de chaussures

26 Sep 2005

Des désavantages pour les consommateurs et aucun bénéfice pour l’industrie européenne des fabricants de chaussures

L’Association des importateurs et détaillants de chaussures (FAIR) à propos de l’enquête anti-dumping de la Commission européenne :

WAALWIJK, Pays-Bas, 26 Septembre – Dans une soumission écrite à la Commission européenne aujourd’hui, Paul Verrips, Directeur général de FAIR, lance un sévère avertissement contre les effets négatifs de l’enquête anti-dumping européenne actuelle à propos des chaussures en cuir et des chaussures de sécurité. << Toute mesure anti-dumping causerait du tort à toutes les parties impliquées, les producteurs, les négociants et, par dessus-tout, les consommateurs >> affirme-t-il.

L’Association des importateurs et détaillants de chaussures FAIR représente les intérêts de plus de 70 importateurs et détaillants de chaussures, avec 40 000 employés dans l’Union européenne et un volume d’importation atteignant 130 millions de paires de chaussure (30 %).

<< Nous venons de vivre la même expérience dans l’industrie textile >>, explique Paul Verrips, << et nous pouvons espérer que toutes les parties concernées ont appris de cette situation >>.

Pour FAIR, la situation est claire ; les mesures anti-dumping n’aboutiront pas à ramener la production dans l’Union européenne. Au contraire, ces mesures auront un impact négatif pour l’intérêt européen global. Verrips cite plusieurs raisons pour cela :

– Pour les consommateurs, des mesures anti-dumping résulteraient dans une offre plus limitée et des prix plus élevés.

– Des mesures anti-dumping intensifieraient la récession actuelle que connaît le commerce de détail européen en diminuant la rotation des stocks, ce qui pourrait entraîner une perte additionnelle de milliers d’emplois.

– Par ailleurs, les fabricants de chaussures européens ne ressentiraient quasiment aucun effet positif. De nombreux fabricants européens utilisent la capacité de production asiatique avant d’effectuer l’assemblage final en Europe.

– Le développement de structures de sous-traitance efficaces et modernes par les négociants et les importateurs serait pénalisé. En construisant leurs propres équipes de conception, développement, sous-traitance et qualité, les négociants garantissent aux consommateurs européens des produits à forte valeur, tout en créant de la valeur ajoutée dans des pays en développement.

– Les chaussures qui ont déjà été commandées et produites en partie seraient frappées par des taxes d’importation impossibles à prévoir. Ce fardeau supplémentaire serait à la charge des détaillants et importateurs de l’Union européenne.

<< En prévision de ce type de développement, toute mesure anti-dumping aurait un parfum de néo-colonialisme, au bénéfice de personne mais au détriment de tous >>, conclut Verrips.

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