Formuler aujourdhui des vux pour lavenir doit tenir compte du bilan des mois passés. Et ce dautant plus que des événements économiques et politiques déterminant du futur ont coïncidé avec la fin de chaque semestre de lannée écoulée.
Tout a été dit sur les acteurs Français de la fin mai. Les tréteaux de la grande illusion furent dressés par un conglomérat incohérent de représentants politiques en mal de reconnaissance. Ephémères vedettes du retour sur le passé ils incitèrent la Nation à connaître un franc succès, sans ce retour au Franc que certains chuchotaient en coulisse Bien que le grand bal de la marche arrière soit en place pour les dix ans à venir ces tenants de limmobilisme connaissent déjà de grandes déceptions.
La réunion de Bruxelles qui vient de se clore à fin décembre démontre que tout est encore possible et quainsi, avec leffort matérialisé de la Grande Bretagne, lEurope élargie donnera de la voix dans le grand concert de la compétitivité Internationale. Cest là sa mission première face à la montée de lInde, de la Russie, du Brésil et de la Chine qui modifient la nature économique de la mondialisation. Cest ce même esprit de performance qui fut présent à la réunion de la fin de lannée à Hong-Kong. Cette dernière rencontre de lOMC a ainsi confirmé lindéniable mission que pouvait jouer lEurope dans les mécanismes dune nouvelle économie où tous les pays auront un rôle à tenir, chacun à leur manière, au sein des grandes régions du monde. Certes, il convient de percevoir cette notion comme celle de paris sur lavenir. Cest sûr, ceux-ci contiennent bien des inconnues. Mais, il est indispensable de croire à ces défis si lon veut continuer à progresser vers un monde organisé, où il conviendra de faire régner la paix et de sadapter constamment aux données de lévolution.
Où doit se placer la France dans ce contexte ? Le vieillissement de notre population, la priorité quil est indispensable de donner à la croissance, la mise en forme de réformes de fond, trouveront une juste compensation dans les efforts quil faudra concéder sur lautel dun pays trop éloigné actuellement dune politique innovante. Pour ce faire, il sera nécessaire de se débarrasser de ces carcans sociaux qui appartiennent à une autre époque et laisser librement les citoyens trouver leurs places dans une économie équilibrée par lambition et les possibilités de chacun, sans lavis omniprésent dun Etat prodigue. Cest à ce prix que la France sera concurrentielle et apportera sa réelle contribution à une Europe chargée de se battre sur le terrain de la compétition mondiale.
Le principal frein à une politique de changement repose sur la peur de ces horizons nouveaux qui sont les principaux obstacles à un élan de développement ou le consensus social permettra à une économie libérale de trouver une juste place aux entreprises de toutes tailles au sein desquelles les salariés seront les premiers bénéficiaires du redéploiement des richesses.
Dés lors, et puisque lépoque est aussi celle des vux, ceux-ci doivent être exprimés pour 2006 et les années à venir en prenant en considération « ce monde qui bouge et qui bougera » tout en laissant sur le bord de la route les propos irréalistes de quelques hommes politiques dune autre époque, simplement défenseurs de leur clientèle. En appuyant leur stratégie sur la peur, ils oublient de dire que la peur na jamais empêché le danger pas plus quils ne feront obstacle à linévitable ascension de nouveaux Etats, basés sur dautres règles que celles quils prônent habituellement.
Ainsi, dés cette nouvelle année – et pour les suivantes encore et longtemps, longtemps – décidons de nous souhaiter de bonnes années de courage et de travail pour que soient mises en adéquation nos ambitions et celles des autres pays. Cest à ce prix que nos enfants seront demain les citoyens dun monde moderne, celui du XXIème siècle.
Gérard Gorrias.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.