Communiqué de presse – F3C CFDT / Communiqué n° 17/
Paris le 08/03/11 à 15h45 – Au moment où France Télécom
présente un bilan sur l’actualité sociale du groupe, la CFDT considère que, dix
huit mois après la plus grande crise sociale qu’ait connue l’entreprise, des
accords majeurs ont permis quelques avancées ; mais, pour autant, les
salariés ne ressentent toujours pas des changements durables dans leur
quotidien. Il ne faudrait pas que le nouveau contrat social voulu par Stéphane
Richard ne s’avère être qu’une coquille vide.
Sommes-nous sortis de la plus grande crise sociale qu’ait connue France
Télécom ?
Dix huit mois après, la CFDT ne lâche rien de ses exigences. En effet, alors que le départ récent de Didier Lombard doit
permettre de définitivement tourner la page des années noires de l’entreprise,
la direction nationale a bien du mal à engager les changements attendus et à
mettre en uvre les mesures sur lesquelles elle s’est pourtant engagée par la
signature de plusieurs accords majeurs.
Développer
l’emploi des jeunes, étendre le télétravail, combattre les inégalités entre les
femmes et les hommes, obtenir plus de justice sociale dans les rémunérations,
améliorer les conditions de travail… sont autant d’actions qui doivent être
menées ou poursuivies.
La gouvernance a
changé, le dialogue social également. Stéphane Richard est maintenant -depuis
le 1er mars- PDG de FT. Mais, à l’instant où l’entreprise présente
son nouveau baromètre social, le fossé demeure énorme entre le nouveau contrat
social, adossé aux nombreux accords nationaux signés depuis 2009 et le ressenti
des salariés, qui, sur le terrain, attendent toujours de percevoir des mesures
concrètes de changement.
Il ne s’agit plus
d’attendre. France Télécom doit maintenant
passer réellement du dire au faire et mettre en uvre toutes les mesures contractualisées
avec les partenaires sociaux.
La CFDT veut redonner la priorité à l’emploi des jeunes
La CFDT s’est
engagée, le 28 février dernier, dans un accord d’insertion, avec à la clé 10
000 embauches sur 3 ans et, chaque année, 3 500 jeunes alternants dans
l’objectif d’un recrutement de 1 200 d’entre eux en CDI.
Au-delà des
objectifs d’embauche, la CFDT veut que cet accord mobilise l’entreprise sur
l’insertion de jeunes à France Télécom, par une formation de qualité, un
tutorat pour que les salariés les plus âgés transmettent leur savoir faire aux
plus jeunes, une amélioration des conditions de vie (logement, transport,
rémunération…).
Pour les salariés,
et plus encore pour les jeunes entrants, l’accès au logement est une priorité
face à la hausse prévisible des loyers, en 2011, et la pénurie des offres. La CFDT continue à réclamer la prise en
charge par FT de la Garantie du Risque Locatif (GRL).
La CFDT veut une meilleure
répartition des richesses dans l’entreprise.
Mieux répartir les
richesses impose aussi que, face au versement maintenu (depuis plusieurs
années) d’un dividende à 1,40 euro par action, l’emploi et les investissements
ne soient pas sacrifiés. Alors que viennent de s’ouvrir les négociations
salariales pour 2011, la proposition de
base d’une augmentation moyenne de 1,5 % est inacceptable. L’entreprise
doit s’engager au minimum, à maintenir le pouvoir d’achat des salariés.
Les cadres -pierre
angulaire de la transformation sociale dans l’entreprise- ne doivent pas, non
plus, être les perdants de ces négociations salariales.
Bien évidemment,
cela passe, aussi, par une rémunération des décideurs qui ne soit plus
seulement basée sur les performances financières, mais, sur des critères
sociaux. La CFDT réclame toujours qu’un élu des salariés au Conseil
d’administration puisse siéger au Comité de rémunération.
La CFDT veut améliorer les conditions
de travail car le nouveau contrat social
ne peut se construire qu’en agissant
pour le bien être au travail.
Un accord sur
l’organisation du travail a été signé en 2010. France Télécom doit être plus
volontariste pour le mettre en uvre. En effet, après quelques tentatives pour
ouvrir des espaces de parole, ces pratiques ne sont toujours pas ancrées dans
le travail au quotidien. Ils doivent pourtant favoriser l’expression des
personnels sur l’organisation et les conditions de travail.
La CFDT
revendique, depuis 2009, une mise en uvre pragmatique de ces nouveaux
principes d’organisation en s’appuyant sur la connaissance et l’expérience des
acteurs locaux : un projet d’accord encadrant les expérimentations locales
est nécessaire et urgent.
Contacts CFDT :
Laurent Riche Délégué Syndical
Central 06 07 13 17 03 <[email protected]>
Isabel Lejeune Tô Secrétaire Nationale 01 56 41 54 11 <[email protected]>
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.