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Commission developpement durable

23 Avr 2005

MODULE THÉMATIQUE DU CYCLE DAPPLICATION 2004-2005

 Débat de haut niveau: Suite des déclarations: Concrétisation des engagements politiques

Mme SUNITA NARAIN, lauréate du prix de Stockholm 2005 sur leau, a déclaré quun changement de paradigme où les connaissances traditionnelles sont à lhonneur était nécessaire.  Tout le monde doit soccuper de leau et léconomiser, a-t-elle poursuivi, en indiquant que limplication des communautés était essentielle pour le succès de cette entreprise.  Nous devons gérer différemment nos ressources en eau, a-t-elle insisté; dès lors que nous aurons revu notre modus operandi, nous obtiendrons des résultas.  Elle a cité lexemple de ses activités en Inde, pays qui subit constamment inondations et sécheresse, et a indiqué que la solution était de prendre en compte les écosystèmes existants qui sont bien distincts.  Elle a expliqué comment la récolte des eaux de pluie avait été encouragée à petite échelle.  À travers tout mon pays, les gens ont appris à valoriser chaque petite goutte de pluie, a-t-elle soutenu.  La lauréate a ainsi affirmé que la clef de ce succès tenait à limplication des communautés.

  Elle a aussi indiqué quaprès ces avancées, le Gouvernement de lInde avait lancé un programme pour tirer parti de ces expériences et avait mis en place un programme daction pour creuser des puits et installer des canalisations pour une meilleure gestion des ressources en eau.  Ces actions montrent quil est possible de changer les choses, a-t-elle remarqué.  Elle a souligné quil était important de faire changer les mentalités et de réviser les méthodes utilisées.  Enfin, elle a souhaité que les pays en développement donnent la priorité à leau, qui doit être accessible pour tous et que des investissements soient faits dans des technologies durables, tout en faisant appel à la collaboration des populations.  Rappelant que leau et lassainissement étaient un défi qui concernait les plus pauvres dentre les plus pauvres, elle a demandé que ces communautés soient particulièrement prises en compte.

M. THOMAS ZELTNER, Secrétaire détat à la santé de la Suisse, a estimé que lobjectif du Millénaire de réduire de moitié, dici à 2015, le nombre de personnes sans accès durable à leau potable et à lassainissement de base représentait un grand défi pour le monde entier.  Pour y répondre, la délégation suisse pense quil faut que tous les acteurs, à savoir les gouvernements nationaux, les autorités locales, les donateurs, la société civile, les opérateurs publics et privés joignent leurs forces.

Peu importe quil sagisse dune gestion du public ou du privé, lessentiel est que cette gestion des systèmes deau et dassainissement soit efficace, a-t-il précisé.  Le secteur privé -les sociétés commerciales internationales mais surtout les entrepreneurs locaux- doit travailler en partenariat avec le secteur public pour améliorer ses performances, a estimé M. Zeltner.  Afin déviter la mauvaise expérience passée où de nombreux projets financés conjointement par les secteurs public et privé de première génération ont échoué en raison de résistances publiques massives, il faut mettre en place des principes de politiques et des lignes directrices pour améliorer la gouvernance.  Il faut permettre laccès aux services à toutes les populations y compris les plus pauvres, mais aussi garantir la transparence, la responsabilité, les mécanismes de financement et la protection des ressources en eau.  La Suisse, a ajouté M. Zeltner, a développé de tels principes.  Les instruments en la matière existent, a rappelé M. Zeltner, invitant tous les acteurs du secteur à les consulter.

M. WOLFGANG STALZER, Directeur général du Ministère de lAgriculture, des forêts, de lenvironnement et de la gestion de leau de lAutriche, a fait sienne la déclaration du représentant de lUnion européenne.  Il a émis le souhait que ce débat de haut niveau donne un signal politique, comme cela a été le cas au Sommet de Rio, lors de lélaboration dAgenda 21, puis lors de lexamen à mi-parcours de Rio + 5, et ensuite lors du Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg.  En Autriche, où leau est abondante, il a fallu cependant suivre tout un processus dapprentissage avant datteindre des standards élevés pour la qualité de leau.  Aujourdhui, nous essayons dutiliser leau dune façon durable et responsable, a-t-il expliqué.  Du fait de sa situation géographique et des conditions climatiques, lAutriche doit relever des défis particuliers, comme la protection contre les inondations, a indiqué son représentant, précisant que les solutions qui ont été trouvées sont acceptables sur le plan écologique.  À ce jour, lAutriche concentre ses efforts sur la gestion intégrée des ressources en eau, dans la mise en uvre de la Directive-cadre de lUnion européenne relative à leau. 

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