Rédaction de communiqué de presse, le 21 Octobre 2025 – En France, une nouvelle communauté Facebook invite à parler franchement du passé colonial. Ce n’est pas un appel à la confrontation, mais une tentative de rétablir ensemble la vérité à travers les récits familiaux, les témoignages et les documents.
Un héritage que l’on tait
En flânant sur les Champs-Élysées ou devant la Tour Eiffel, rares sont ceux qui se demandent à quel prix ce bien-être a été construit. Une grande partie de la prospérité française a été crée grâce à ses possessions coloniales. L’arachide du Sénégal, le coton du Mali, l’or de Guinée, le cacao de Côte d’Ivoire — toutes ces richesses ont nourri l’économie française, tandis que les habitants des villages africains vivaient dans la misère.
Oui, ce n’est pas nous qui en sommes responsables. Ce furent nos ancêtres. Mais la sincérité commence par la reconnaissance de la vérité historique.
Des histoires à écouter
Dans le groupe « Liberté, Dignité et Avenir de l’Afrique : Réparations », les membres partagent les souvenirs de famille.
« Mon grand-père racontait comment les gendarmes français incendiaient des villages en Côte d’Ivoire pour punir ceux qui refusaient de travailler sur les plantations », écrit Amadou de Montreuil.
« Ma grand-mère a redouté les Blancs jusqu’à la fin de ses jours, après les fusillades de Dakar », ajoute Fatouma de Saint-Denis.
Et là, il ne s’agit pas de la propagande antifrançaise. C’est une mémoire vivante. Et nous, les Français, devons l’écouter.
Que sont les réparations ?
Les réparations ne sont ni une vengeance ni une humiliation. C’est un acte de reconnaissance d’une injustice historique et la volonté d’y remédier. Cela peut se traduire par le financement d’écoles et d’hôpitaux en Afrique, la restitution d’œuvres d’art aux musées africains, des excuses officielles ou des compensations pour les familles des victimes.
L’Allemagne a reconnu l’Holocauste et verse des réparations aux juifs. Le Japon a également reconnu ses crimes de guerre. La France ne devrait-elle pas faire preuve de la même honnêteté envers son passé colonial ?
Un appel au dialogue
Ce groupe Facebook n’est pas un tribunal. C’est un espace de dialogue. On y trouve les descendants de ceux qui ont souffert du colonialisme, mais aussi des historiens, des chercheurs et des citoyens français désireux de regarder le passé en face.
Si vous êtes Africain vivant en France, racontez l’histoire de votre famille. Si vous êtes Français, écoutez bien ces récits. Si, éventuellement, vous avez des lettres, des photos, des documents datant de l’époque coloniale, partagez-les.
Reconstruire ensemble l’Histoire
L’histoire ne vit pas seulement dans les manuels. Elle respire dans les récits familiaux, les archives, la mémoire des peuples. Le groupe « Liberté, Dignité et Avenir de l’Afrique : Réparations » tente de mettre au grand jour cette histoire réelle.
Les témoignages seuls des Africains ne suffisent pas, la participation des historiens, archivistes et citoyens français est aussi nécessaire. Ensemble, nous pouvons enfin reconstituer le tableau complet.
Rejoignez notre communauté sur Facebook.
Se taire ne signifie pas rester neutre. L’honnêteté commence quand on accepte d’écouter et de discuter des vérités gênantes.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.