Rencontre Européenne avec l’Amiral di Paola, Chef d’Etat-Major des Armées Italiennes le 28 février 2006
Organisée par le Conseil Economique de la Défense, présidé par Philippe Esper, une rencontre européenne s’est tenue mardi 28 février autour de la présentation faite par l’Amiral di Paola de la stratégie de transformation des Armées Italiennes. Cette rencontre avait été précédée d’un déjeuner à l’ambassade d’Italie en présence de SE l’ambassadeur d’Italie en France, Monsieur Ortona, du général Henri Bentégeat, Chef d’Etat-Major des Armées, du Haut-commissaire à l’énergie atomique, Bernard Bigot, de Denis Samuel-Lajeunesse, directeur général de l’Agence des participations de l’Etat, de Jacques Toubon, du professeur Christian de Boissieu, président du Conseil d’analyse économique et de,. Le général Gianni Botondi, secrétaire général du Ministère de la défense italien, ainsi que des représentants de l’industrie (Pascale Sourisse, présidente d’Alcatel Alenia Space, Denis Verret, Eads, Yves Michot, DCI), et de la défense, comme l’Amiral Xavier Rolin, directeur adjoint de la Direction des Affaires Stratégiques, ont également participé à cette réunion
L’Amiral Giampaolo di Paola, après avoir occupé des fonctions opérationnelles importantes au sein de la Marine, dont celle de Commandant du porte-aéronefs Garibaldi, et au sein du Ministère de la Défense, est actuellement chef d’Etat-Major des Armées Italiennes.
L’Amiral di Paola a rappelé dans son exposé à quel point nos scénarii de sécurité avaient été transformés par les attentats du 11 septembre 2001. Depuis cette date, plusieurs facteurs se conjuguent pour transformer cette évolution des scénarios sécuritaires des pays occidentaux en révolution.
Le premier facteur est d’ordre économique : l’écart de richesses et de développement croissant entre les pays riches et les pays en développement constitue un facteur d’instabilité.
La mondialisation est le second facteur accélérateur de cette transformation de notre vision de la sécurité.
Le troisième facteur est lié au développement des technologies informatiques, qui dessine un nouvelle cartographie de la planète. La frontière, désormais numérique, passe entre les pays qui détiennent la maîtrise des outils informatiques, et les autres.
Enfin, la perte progressive de souveraineté des Etats, qui doivent déléguer une partie de leurs prérogatives à des organisations supranationales est un facteur d’instabilité supplémentaire.
La stratégie des pays occidentaux, dont la France et l’Italie, doit être de réduire ce fossé, ce qui implique de repenser notre vision de la sécurité. Il nous faut désormais avoir une approche globale de la sécurité, qui mobilise tous les instruments à notre disposition – les outils militaires n’étant qu’un instrument parmi d’autres – pour répondre à des menaces qui elles aussi sont globales.
Cette approche doit être également multinationale, dans la mesure où aucun pays (même les Etats-Unis) n’a plus les moyens de faire face seul à ces crises nouvelles. Les organisations multinationales doivent aider à répondre à ces crises. Elles sont appelées à jouer un rôle en matière de sécurité (Afghanistan, Balkans).La France pourrait s’investir davantage dans ces organisations, à commencer par l’Otan.
Le processus de transformation engagé par toutes les armées, à commencer par l’armée italienne, entend répondre à cet aggiornamento indispensable de la conception et de l’organisation de notre sécurité.
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