Diffusion: 6 avril 2006 – Communiqué de presse – Les sénateurs français, sous la pression de la commission européenne, ont entamé le mercredi 21 mars lexamen du projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Le projet de loi se propose dencadrer sévèrement la culture des OGM et opte pour des mesures restrictives obligeant, entre autre choses, les paysans à déclarer les parcelles de plantes transgéniques, à obtenir une autorisation avant toute mise sur le marché et à étiqueter leurs produits.
Le dernier rapport de lInstitut Economique Molinari publié aujourdhui, Défendre les OGM contre la culture de la précaution, invite à reconsidérer sérieusement la position du gouvernement français dans le domaine des OGM. Le rapport défend lidée que loin dassurer la protection et la sécurité des consommateurs, la culture de la protection prive les individus des nombreux bénéfices des OGM.
Comme le souligne tout dabord lauteur, les risques concernant les OGM sont exagérés. « Lune des principales lignes dattaque contre les OGM est le risque de réduction de la biodiversité quils feraient courir. Le dépôt du pollen entraînerait entre autres un processus dhybridation qui conduirait à la disparition des espèces non OGM. En réalité, le danger, si tant est quil existe, pourrait être surestimé. Selon une étude de lINRA publiée en 2002, sil est impossible de confiner les pollens dOGM sur les parcelles où il est cultivé, le risque de contamination dautres organismes est minime. »
Ensuite, les bénéfices des organismes transgéniques sont sous-estimés. Lauteur indique ainsi que selon de nombreuses études, « [l]introduction de nouvelles variétés résistantes aux attaques dinsectes permet de diminuer considérablement la quantité de traitements insecticides ». Il ajoute : « les économistes ne doutent plus que le développement des pays pauvres passe par la croissance de la productivité agricole. Leur refuser lutilisation dOGM à rendement supérieur aux espèces traditionnelles, au motif de dangers très hypothétiques, serait là encore les priver dune aide véritable et rapide. »
Pour lIEM, le principe de précaution ne constitue pas un outil de décision efficace. Le danger est inhérent au principe, dans la mesure où, invoquant une incertitude qui de toute façon ne peut jamais être supprimée, le principe permet à tout groupe organisé dimposer les exigences les plus infondées. Elles le sont dautant plus que par leur faute, on se prive dacquérir plus de connaissances sur la sécurité environnementale des plantes transgéniques.
Le rapport conclut que « finalement, au regard des éléments actuels du débat, lopposition aux OGM revient à ignorer les faits pour sen tenir aux hypothèses les plus douteuses. »
La note économique est disponible sur le site web de lIEM :
Version française : http://www.institutmolinari.org/pubs/note20063fr.pdf
English version : http://www.institutmolinari.org/pubs/note20063.pdf
Contacts : Cécile Philippe au +32 (0) 2/506 40 06
Xavier Méra au +32 (0) 2/506 40 04
Institut Economique Molinari www.institutmolinari.org
Rue du Luxembourg, 23, bte 1 1000 Bruxelles Belgique
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