Signalement de deux cas de paludisme autochtones – communiqué de presse – Le CHU de Nice a signalé le 23 août 2008 deux cas de paludisme à Plasmodium falciparum chez un couple de jeunes parisiens nayant pas voyagé dans une zone impaludée. Le diagnostic de paludisme a été confirmé hier en fin daprès midi, par le Centre national de référence (CNR). Ces deux personnes sont hospitalisées et traitées, et leur état de santé semble en voie damélioration.
Ces deux personnes sont arrivées
dans le sud de la France le 13 août et ont présenté des premiers signes
cliniques les 18 et 19 août 2008.
Toutefois, lEntente
interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen
(EID) a effectué une recherche du moustique vecteur (Anophèle) autour
du lieu de vacance des deux personnes situé à Saint-Raphaël (Var) afin
décarter cette hypothèse.
Précédemment, ces deux personnes auraient
séjourné à 7 kilomètres de lAéroport de Roissy Charles de Gaulle du 5
au 7 août, puis en Normandie entre le 8 et le 12 août.
Le diagnostic de
paludisme autochtone dit daéroport semble à ce jour le plus probable,
un moustique importé dun pays impaludé via laéroport de Roissy ayant
pu transmettre le parasite.
Bien que rare, le paludisme des aéroports
(les derniers cas signalés datent de 1999), doit être évoqué devant un
syndrome fébrile persistant, notamment sil est accompagné dune baisse
des plaquettes sanguines, chez les résidants de communes situées aux
alentours daéroports internationaux, notamment Roissy ou Orly.
La DGS
rappelle que le paludisme autochtone ou importé dans les départements
dOutre mer doit faire lobjet dune déclaration obligatoire auprès de
la DDASS de la résidence du ou des cas suspects.
Le paludisme est une
infection parasitaire, due à quatre espèces de Plasmodium, transmise
par la piqure de moustiques du genre Anophèle. Le département de la
Guyane et la collectivité départementale de Mayotte sont les seules
zones du territoire français où le paludisme est présent à létat
endémique. En France métropolitaine, les cas de paludisme sont observés
de façon quasi-exclusive chez des personnes de retour de pays où la
transmission du paludisme est active. La surveillance des cas de
paludisme autochtone (contractés en métropole) repose sur une
déclaration obligatoire, alors que les cas de paludisme dimportation
font lobjet dune surveillance basée sur un système sentinelle.
Lincidence annuelle de cas autochtones demeure extrêmement faible en
métropole, avec 0 ou 1 cas par an. Pour le nombre annuel estimé de cas
de paludisme dimportation, la France reste classée au premier rang des
pays occidentaux malgré une tendance à la diminution. Ce nombre est
passé denviron 7 000 cas annuels autour de lannée 2000 à environ 5
300 cas en 2006. Il sagit pour lessentiel de personnes sinfectant
lors dun séjour en Afrique intertropicale.
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