Communiqué de presse des Verts du 16 août 2005 – Au plus fort de lété, la SNCF vient dannoncer son intention de réduire dès la mi-décembre le nombre de trains sur plusieurs liaisons Corail : Quimper-Toulouse, Nantes-Lyon et Caen-Tours, en raison de leur déficit. Il sagit de la deuxième vague de suppression en un an puisque déjà en décembre 2004 plusieurs relations entre Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon avaient été supprimées .
Les Verts dénoncent ce nouveau recul du service public, au profit dune logique de marché dont les exemples ne cessent hélas de se multiplier au fil des années : abandon de la tarification kilométrique du TGV, au profit dune tarification déterminée par des critères de rentabilité (tarifs dheures de pointe, contingentement des bénéficiaires de tarifs sociaux, fixation des tarifs en fonction de la concurrence aérienne) ; suppression des arrêts des trains dans les villes moyennes. Avec les menaces sur un grand nombre liaisons Corail, cest le principe de péréquation qui est aujourdhui remis en cause, qui permettait jusquici de financer des liaisons déficitaires par des liaisons bénéficiaires.
Cette politique est pour une large part la conséquence du désengagement de lEtat-actionnaire du secteur ferroviaire. Loin de sattaquer à la dette financière du secteur, le gouvernement Raffarin et aujourdhui Villepin a entrepris dengager la SNCF dans une politique régie par les impératifs de rentabilité, en lui imposant des contraintes toujours plus lourdes : forte augmentation des prix de lélectricité, quadruplement en cinq ans des péages dinfrastructures versés à RFF pour les trains grandes lignes. Ce retour à la loi du marché, qui sapplique également au fret ferroviaire, se traduit par une dégradation des services aux usagers, il a des effets désastreux pour laménagement du territoire et pour lenvironnement.
Cette politique de désengagement du secteur ferroviaire, qui va de pair avec le retour à une politique favorable à la route, est en outre proprement irresponsable, face au constat de la fin du pétrole bon marché.
Les Verts, avec les associations dusagers et les syndicats de cheminots, rejettent cette politique, qui tourne le dos au service public, à ses principes dégalité et de solidarité. Ils défendent une autre politique ferroviaire, au service véritablement de lintérêt général, dont le pilotage doit associer largemen la société, à commencer par les usagers, les cheminots et les conseils régionaux.
Sergio Coronado,
Porte-parole
Service de presse Marjorie Delmond 01 53 19 53 15
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