Communiqué de presse – Press release – Mercredi 19 Octobre 2005 -Dans le monde entier, les gouvernements prennent de plus en plus conscience de la possibilité de prévenir la violence et des stratégies efficaces sont élaborées. Les experts de la prévention de la violence vont faire le point des progrès accomplis dans ce domaine à l’occasion dune conférence organisée sous légide de lOrganisation mondiale de la Santé (OMS) et de la California Wellness Foundation qui aura lieu le 19 octobre 2005 à San Francisco (Etats-Unis dAmérique); comme l’indique son titre (The 2nd Milestones of a Global Campaign for Violence Prevention), elle mettra l’accent sur une nouvelle série d’évènements marquants au cours d’une deuxième étape de la campagne mondiale pour la prévention de la violence.
LOMS souligne que depuis la publication du Rapport mondial sur la violence et la santé il y a trois ans, dimportants progrès ont été accomplis par de nombreux pays sur le plan des mesures destinées à prévenir la violence. Comme la fait observer le Dr Catherine Le Galès-Camus, Sous-Directeur général de lOMS chargé des maladies non transmissibles et de la santé mentale, « Il y a quelques années, on aurait pu compter sur les doigts dune main les pays capables dindiquer les liens entre violence, santé publique et prévention ; aujourdhui, plus de 70 dentre eux ont désigné un point focal national chargé de la prévention de la violence et plus d’une cinquantaine appliquent des politiques et des programmes axés sur les causes profondes de la violence. »
Pour le Dr Etienne Krug, Directeur du Département Prévention de la violence et des traumatismes à lOMS, « Lévolution est très positive et on constate un esprit douverture croissant concernant ce sujet dans le monde entier. Pour de nombreux pays, accepter lidée de la possibilité de prévenir la violence apparaissait déjà en soi comme révolutionnaire. Il sagit peut‑être là du progrès le plus important réalisé jusquici. »
La Jamaïque illustre le cas dun pays qui commence à lutter contre le problème de la violence. Les données provenant de ce pays montrent que la violence est la principale cause de décès chez les hommes jeunes et la cinquième cause de décès tous âges confondus pour les deux sexes. Les soins apportés aux victimes de la violence coûtent plus de US $700 millions par an. Pour faire face au problème, le Ministère de la Santé a mis en place une section de lAlliance pour la prévention de la violence, un réseau dorganismes nationaux et internationaux publics, non gouvernementaux et privés qui adoptent lapproche de la santé publique en matière de prévention de la violence. Le Ministre jamaïcain de la Santé présentera les expériences de son pays à la conférence de San Francisco.
Aux Etats-Unis, lEtat de Californie a également pris des mesures face au phénomène de la violence. De 1991 à 2003, le nombre de jeunes tués par des armes à feu a diminué de 41 % grâce à une association de facteurs parmi lesquels figurent un investissement accru en faveur de la prévention de la violence, surtout sous la forme de programmes concernant la sécurité des jeunes, et des lois plus restrictives sur les armes à feu. Comme lindique Gary Yates, Président Directeur-général de la California Wellness Foundation, « Pour acheminer des ressources vers des programmes généraux de prévention de la violence, il faut que nous‑mêmes et la société puissions dépasser le simple cadre de nos intérêts spéciaux, en abandonnant lopportunisme politique et une mentalité purement répressive. La violence a de nombreuses causes et il existe de nombreux moyens de la combattre. »
Le Rapport mondial sur la violence et la santé a démontré quelles étaient les répercussions du phénomène : le suicide et lhomicide figurent respectivement en cinquième et en sixième positions des principales causes de décès dans la classe dâge de 15 à 29 ans. Plus de 90 % de ces décès surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. De 3 à 7 millions dadolescents et de jeunes adultes reçoivent chaque année des soins hospitaliers pour des blessures consécutives à un acte de violence. Chaque jour, des millions denfants, de femmes et de personnes âgées sont victimes de mauvais traitements physiques, sexuels ou affectifs souvent infligés par un membre de leur famille et pouvant avoir des conséquences pour leur santé physique et mentale pendant le restant de leurs jours.
Il apparaît toutefois quune part non négligeable des décès et des souffrances liés à la violence pourrait être évitée par un investissement en faveur dapproches positives dans des domaines tels que : la formation des parents ; les visites à domicile ; laccès plus difficile à lalcool et aux armes à feu ; laide fournie aux adolescents à haut risque pour quils terminent leur scolarité ; labandon de normes culturelles qui tolèrent le recours à la violence ; et la mise en place de systèmes adéquats de soins médicaux durgence. Les études de coût/efficacité montrent que la plupart de ces stratégies sont moins onéreuses que d’avoir à supporter les conséquences financières des actes de violence.
La conférence exposera certains des travaux importants en cours dans le monde sur la prévention de la violence et donnera loccasion aux participants denvisager lavenir de la campagne mondiale de prévention de la violence, notamment la possibilité de lancer une initiative mondiale des médias contre la violence.
Pour plus d’informations:
Laura Sminkey
Administrateur technique,
Telephone: +41 22 791 4547
Email: [email protected]
Alison Phinney-Harvey
Administrateur technique,
Telephone: +41 (22) 791 2867
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David Meddings
Médecin,
Telephone: +41 (22) 791 3798
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