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Et si « L’Origine du monde » n’était pas de Courbet ?

02 Nov 2024

Communiqués de presse gratuits, le 02 Novembre 2024 – Vient de paraître : “Les dessous de l’Origine du Monde”, de Giselle Blanchard, aux Éditions du Palio

Tous les tableaux de Courbet ne sont pas signés.

Notamment un.

Le plus récemment entré dans les collections publiques.

Le plus sulfureux aussi.

Pourquoi « L’Origine du monde » n’a-t-elle pas reçu le sceau de la signature soignée, presque scolaire, dont le peintre d’Ornans, à l’ego proéminent, marquait le bas de ses œuvres ?

Scrupule, embarras, discrétion ? Ce n’était pas son genre.

L’attribution de « L’Origine du monde » à l’auteur du « Sommeil » est un axiome : une vérité tenue pour si évidente qu’elle n’a pas besoin d’être démontrée.

Et si « L’Origine du monde » n’était pas de Courbet ?

Autour de cette conjecture, Giselle Blanchard a tressé un roman de treize chapitres qui entraîne le lecteur dans les méandres du sortilège de ce tableau si perturbant.

Ancien haut fonctionnaire, Giselle Blanchard est écrivain et peintre.

 

Le mot de l’auteure

Les médecins le disent : c’est souvent d’un détail que vient le bon diagnostic.

Passionnée par l’œuvre et la vie de Courbet, j’ai longtemps accepté, sans me poser de questions, l’itinéraire de « L’Origine du monde » admis par tous, depuis l’atelier de l’artiste jusqu’aux collections publiques.

Et puis divers détails m’ont perturbée. Mise sur la piste par un grand connaisseur du peintre qui avait déjà quelques doutes, j’ai découvert des incohérences dans le récit « officiel », des particularités du tableau, restées jusque-là inaperçues, qui ne sont pas à la manière de Courbet.

Et si « L’Origine du monde » n’était pas de lui ?

J’ai ouvert un dossier. Pendant des années, j’ai accumulé des indices. De cette enquête, je suis sortie convaincue que c’est à un autre grand nom de la peinture française qu’on doit cette toile si dérangeante.

Devais-je refermer le dossier ou, au contraire, le partager ? J’avoue avoir beaucoup hésité. Mais certains secrets sont trop lourds à garder ! Sous les encouragements amicaux de ceux que j’avais mis au parfum, j’ai fini par franchir le pas et jeter le pavé dans la mare. Advienne que pourra !

 

Le mot de l’éditeur

En déconstruisant le mythe de « L’Origine du monde », Giselle Blanchard est iconoclaste. Au sens premier puisque c’est d’un tableau iconique qu’il s’agit. Elle s’en est inquiétée. N’allait-on pas lui tomber dessus, la dézinguer, la menacer ?

Avant de décider de publier son enquête, nous avons cherché à anticiper les réactions qu’elle pourrait susciter. Des familiers de Courbet nous ont déclaré d’emblée : « Cette thèse est absurde ! On reconnaît partout sa patte. » Mais la force des arguments les a troublés. Peut-être finiront-ils par se ranger aux convictions de l’auteure.  À défaut de reconnaître dès à présent que « L’Origine du monde » est d’un autre, ils ont admis que le dossier était suffisamment épais pour mériter d’être ouvert.

Et l’aventure de ce beau livre insolite a commencé.

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