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La crise du logement : Une affaire d’État

22 Sep 2005

Tous les ans, les acteurs du logement social regroupés au sein de lUSH se retrouvent pour confronter leur analyse de la situation, présenter leurs propositions pour un droit au logement opposable qui soit effectif à commencer pour les plus démunis.

Force est de constater que chaque année, le gouvernement profitant de lopportunité qui lui est ainsi offerte cherche à valoriser sa propre action, à culpabiliser ses partenaires sans reconnaître ses propres responsabilités. Il ne sait pas encore ériger en grande cause nationale la crise du logement qui exige des actions audacieuses, rapides mobilisant des moyens conséquents.

Certes, il y a la loi de cohésion sociale mais que pèsent les intentions face aux drames vécus ces dernières semaines.

LEtat a beau contracté avec lUSH sur des objectifs quantitatifs de productions de logements sociaux, avec le 1% logement pour permettre la réalisation de ses objectifs et assurer avec lAssociation Foncière Logement un résultat plus conséquent, la construction de logements sociaux est en panne. Elle nest pas à la hauteur des besoins à satisfaire.

Et lEtat fait-il tous les efforts nécessaires? Peut-il dire quil en est ainsi quand il présente comme une mesure extraordinaire lacquittement de ses dettes envers les bailleurs sociaux (un an darriérés de subventions pour les logements sociaux neufs réalisés)?

Non! Car il ne sattaque pas résolument à la crise foncière en ne facilitant pas notamment la mise à disposition immédiate des terrains lui appartenant et en nautorisant pas le lancement du process en vue de la construction de logements.

Non! Car les aides à la pierre ne sont pas à la hauteur de ce quil faut allouer pour avoir des coûts de construction en rapport avec les loyers HLM.

Non! Car les aides à la personne nont été ridiculement revalorisées que de 1,8% quand la perte du pouvoir dachat est au moins 4 fois supérieure et ce, dautant avec le coût du renchérissement de lénergie et plus globalement des charges.

Non! Car laccès, comme le maintien dans le logement social, nest pas reconnu comme un droit opposable.

A quand un droit pérenne à un logement à loyer plafonné dès lors que le bénéficiaire remplit toujours les conditions déligibilité.

A quand donc une «loi Habitat pour tous» et non pour quelques uns comme cela a déjà été fait avec le «de Robien».

Lurgence commande une action résolue de lEtat à commencer par des moyens financiers et des procédures simplifiées.

Le logement mérite dêtre avec lEmploi et lEducation une priorité nationale.

Quil en soit enfin ainsi!

 

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