Communiqué de presse – Mardi 18 Juillet 2005 – La dernière étude de « The Economist Intelligence Unit », co-sponsorisée par Norton Rose, révèle que 91% des entreprises chinoises interviewées prévoient de se concentrer dans les trois années à venir sur leur marché domestique pour affronter une concurrence avant tout locale.
Norton Rose, cabinet davocats daffaires international présent en Chine, a co-sponsorisé aux côtés de Bank of America, Deloitte, Dow Chemical, Towers Perrin et Grey Group Global la dernière étude réalisée par « The Economist Intelligence Unit » sur la Chine, intitulée « Domestic companies in China : Taking on the competition ». Effectuée de mai à juin 2005, cette étude synthétise lopinion de 176 dirigeants dentreprises de Chine continentale et experts locaux.
Seule une poignée dentreprises chinoises prévoit dinvestir à létranger.
Les conclusions de ce rapport révèlent quen dépit de quelques opérations denvergure, fortement médiatisées à létranger telles que lacquisition de la branche PC dIBM par Lenovo ou de Marionnaud par AS Watson, en réalité une faible proportion des entreprises chinoises interrogées envisage à court terme des investissements hors du territoire national : seules 17% prévoient des investissements dans dautres pays asiatiques, 12% en Europe et en Russie et 11% en Amérique du Nord.
En valeur absolue la taille des investissements chinois à létranger est bien moins importante que celle du Japon vers la fin des années 80. La situation ne devrait pas évoluer dans un futur proche. Les investissements chinois à létranger devraient atteindre un montant global de 30 milliards de US$ dici à 2009. Ce montant ne représentera alors que 2,4% de linvestissement total mondial.
Hervé Castelnau, associé Corporate Finance en charge du « Chinese Desk » au sein de Norton Rose Paris commente : « Nous constatons en effet que seules quelques très grandes entreprises investissent massivement à létranger. Soit elles répondent à des stratégies politiques clairement établies (assurer lapprovisionnement du pays en pétrole par exemple, acquérir un savoir-faire, une nouvelle technologie), soit elles sont contraintes par leur marché intérieur (simposer à la concurrence locale par le rachat dune marque à forte notoriété). Dans ce cadre, elles sont alors attentives au respect des règles de propriété intellectuelle. Au sein de notre réseau international, nous sommes témoins de lintérêt de grandes entreprises chinoises pour les marchés de lénergie dans les pays dAfrique et du Moyen-Orient et pour le marché des télécommunications ».
Les entreprises de Chine continentale sont principalement tournées vers lintérieur.
91% des entreprises interrogées indiquent que le marché intérieur chinois reste leur priorité pour les 3 années à venir.
Elles se sentent avant tout concernées par lapprovisionnement de leur propre marché et la concurrence des autres sociétés chinoises : 59% des interviewés déclarent que leurs principaux concurrents sont les grands groupes étatiques et 49% nomment les sociétés chinoises privées. Seules 11% citent les sociétés européennes.
Virginie Deslandres, associée au sein de Norton Rose Pékin, exerçant son activité professionnelle depuis près de 20 ans en Chine, commente : « Le tissu économique reste encore très étatique et très local. Le nombre des entreprises privées a certes augmenté ces dernières années pour atteindre le chiffre officiel de 42% mais létat conserve encore dans une majorité dentres elles des participations majoritaires ou minoritaires ». Elle ajoute : « Si la concurrence des sociétés étrangères nest pas encore ressentie par les personnes interviewées, nous avons, de par nos activités en Chine, un poste dobservation qui nous permet de constater larrivée de capitaux étrangers sous des formes diverses. Il sagit principalement de prises de participations majoritaires mais aussi de partenariats, de création de sociétés mixtes ou encore de prises de participations minoritaires. Ces opérations sont aujourdhui très nombreuses. A titre dexemple, en 2004, Norton Rose a traité en Chine 120 opérations transfrontalières dont une quarantaine avec des groupes français ».
Les alliances stratégiques sont à lordre du jour pour renforcer la prédominance marketing et acquérir de nouvelles technologies.
Près de la moitié des entreprises chinoises interviewées est ouverte au concept dalliance stratégique afin de renforcer son positionnement en Chine. 31% dentre elles envisagent le recours à la co-entreprise, 23% sintéressent aux fusions et acquisitions.
La puissance de la marque, qui pousse nombre dentre elles à sallier, apparaît comme lun des avantages concurrentiels les plus importants (citée par 7/10 des interviewées) pour conforter la position des entreprises sur leur marché domestique, ou pour faciliter leurs exportations.
Parmi les personnes interrogées, celles qui appartiennent au secteur très vaste dit « de la fabrication » sont particulièrement désireuses dacquérir de nouvelles technologies à travers une association ou un partenariat (38%), de se recentrer sur un secteur à plus forte croissance (45%) ou de partir à la conquête des marchés étrangers (23%).
Cette tendance ne se vérifie pas dans le secteur des services où 39% des sociétés interrogées déclarent navoir aucune intention de participer à une quelconque alliance.
Virginie Deslandres complète : « Ces résultats confirment nos observations. Lactivité est en pleine croissance, nombre de sociétés chinoises, souvent leader sur le marché domestique, sollicitent des groupes étrangers afin dacquérir une technologie de renommée internationale et se distinguer de la concurrence locale en proposant des produits innovants et de qualité. Pour ces groupes internationaux déjà souvent implantés sur le marché local par le biais de produits importés, cette opportunité permet de pénétrer un réseau de distribution plus large et à des coûts plus compétitifs. Toutefois, au-delà du rapprochement évident des forces actives des deux investisseurs, les risques de concurrence par le partenaire local sont à étudier et à prévenir avec beaucoup de soin dans les documents contractuels.
Par ailleurs, Virginie Deslandres constate que « Malgré une tendance à laugmentation des prises de participation dans des sociétés chinoises existantes, principalement due à la promulgation récente de réglementations venant combler un vide juridique dans ce domaine, les groupes internationaux sorientent encore aujourdhui pour la plupart vers la création de sociétés nouvelles. Les raisons invoquées sont essentiellement liées aux difficultés et aux lourdeurs des procédures de « due diligence » qui, dans la grande majorité des cas, ne permettent pas daboutir rapidement à une acquisition. Des retards en matière de « corporate governance » subsistent ainsi que des différences notables en matière de pratiques comptables, de pratiques fiscales et dapplication des droits de propriété intellectuelle. Les lenteurs pour obtenir des garanties de passif efficaces incitent les entreprises étrangères à préférer la solution plus simple de créer une nouvelle entité permettant aux partenaires chinois de gérer les risques inhérents à la gestion passée tout en ne reprenant quune partie de lactivité sous forme dapports ou dacquisition dactifs».
Un environnement encore instable avec des zones de risques à surmonter.
La croissance effrénée du marché intérieur et les pressions intenses exercées sur les prix en résultant sont considérées par 81% des entreprises chinoises interviewées comme étant de réelles menaces pour la bonne marche de leurs affaires. Les problèmes liés à linformatique et à la logistique sont cités par 34% des répondants et le comportement dénué déthique des dirigeants dentreprise et de leurs collaborateurs par 23%. Dautres problèmes sont également identifiés, notamment lintervention du gouvernement dans le système bancaire et la pénurie de fonds de roulement.
Virginie Deslandres ajoute : « Au-delà des problèmes évoqués, la pénurie de cadres aguerris aux méthodes internationales de management rend difficile le recrutement et a pour conséquence de créer un turnover important accompagné dune augmentation très significative des coûts salariaux de cette catégorie de personnel qualifié. Nous constatons également que les entreprises étrangères ont souvent beaucoup de difficultés à mettre en place des règles de « corporate governance » strictes afin de modifier les pratiques commerciales existantes. »
En matière de réforme économique, la Chine a adopté une approche progressive. Pour se consolider, le pays doit asseoir une forme de pérennité et encourager linnovation. Les acquisitions actuellement réalisées en Chine par des investisseurs tant locaux quétrangers pourraient bien annoncer une nouvelle phase essentielle de ce processus de maturation. A tout le moins, elles permettront dinjecter de nouveaux capitaux et de nouvelles compétences qui devraient aider les entreprises locales à rattraper leur retard et favoriser la poursuite de la réforme de léconomie chinoise.
A propos de Norton Rose :
Norton Rose est un cabinet davocats international implanté en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Le cabinet compte 2000 professionnels dans le monde, avec plus de 1000 avocats et au-delà de 200 associés.
En France, 120 personnes dont 80 avocats et 18 associés composent à ce jour le bureau parisien.
Organisés localement et globalement par pôles de compétences juridiques et par expertises sectorielles, les avocats de Norton Rose ont une réelle capacité dintervention multinationale et offrent à leurs clients une connaissance approfondie de leur secteur dactivité.
Cette structure permet à Norton Rose daccompagner les institutions gouvernementales, les entreprises publiques et privées, les banques et autres institutions financières tout au long de leurs projets, quils soient locaux ou transfrontaliers.
A propos de Norton Rose en Chine :
En Chine, Norton Rose est implanté à Pékin, Shanghai et Hong Kong. Léquipe est composée dune cinquantaine davocats et juristes de nationalité chinoise et étrangère. Elle est dirigée par Virginie Deslandres et Jean-Marc Deschandol, associés et avocats au Barreau de Paris. Ils ont chacun près de 20 ans dexpérience en Chine et en Asie dans le montage dopérations complexes et le règlement de différends commerciaux, principalement par larbitrage. Leurs connaissances du marché, de lenvironnement juridique et des aspects pratiques dune opération réussie en font des spécialistes incontournables sur les questions juridiques liées à la Chine.
Nos équipes chinoises ont conseillé bon nombre de grands groupes internationaux et ont une connaissance approfondie et pratique des questions réglementaires chinoises en matière de fusions-acquisitions. Nous proposons des solutions sur mesure, innovantes et rigoureuses pour répondre aux besoins de nos clients.
Une information plus détaillée sur léquipe internationale de Norton Rose est disponible sur le site Internet du cabinet www.nortonrose.com
Contacts Presse
Sandrine Chapuis, Directeur Marketing et Communication, Paris,
+ 33 (0)1 53 89 49 33, [email protected]
Carole Guettier, Rumeur publique, Paris,
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