9e session de la Conférence des Parties Contractantes de la Convention Ramsar (COP9), Kampala, Ouganda, 8-15 novembre 2005
Communique de presse – Quel est l’état des ressources en eau dans le monde ? Comment réduire la pauvreté grâce à une gestion rationnelle de l’eau ? Autant de questions qui alimentent la Conférence de la Convention Ramsarsur les zones humides qui se tient à Kampala, Ouganda, du 8 au 15 novembre 2005. A cette occasion, le Groupe DANONE, en appui à la Convention Ramsar, a remis aujourd’hui trois Prix :
Prix Ramsar – catégorie gestion
Dr Sh. A Nezami Baloochi (Iran) est récompensé pour le rôle pivot qu’il a joué dans l’établissement d’un plan efficace de conservation du site Ramsar de la zone humide d’Anzali en Iran. Tout au long de sa carrière, Dr Sh. A Nezami Baloochi a joué un rôle majeur dans la création de plusieurs aires protégées et initiatives d’éducation et de sensibilisation du public.
Prix Ramsar – catégorie Science
Pr Shuming CAI , de l’Académie des sciences de Chine, est récompensé pour ses activités de recherche sur le fleuve Yangtse. Professeur Cai insiste également sur l’importance des zones humides pour le développement économique durable et le bien-être humain.
Prix Ramsar – Catégorie Education (ex-aequo)
Madame Reiko Nakamura (Japon) est récompensée pour le rôle qu’elle joue, depuis plus de 15 ans, dans la promotion de la conservation des zones humides et de la Convention de Ramsar en Asie, dans le cadre de projets, d’activités et de travaux de recherche en matière de communication, d’ éducation et de sensibilisation du public.
Prix Ramsar – Catégorie Education (ex-aequo)
The Wetlands Centre en Australie est récompensé pour ses actions de promotion de la conservation des zones humides à travers ses travaux en matière de communication, d’éducation et de sensibilisation du public, convaincu qu’il faudra à l’avenir « promouvoir plus clairement le rôle que jouent les zones humides dans l’histoire de l’approvisionnement en eau de l’environnement et de l’homme ».
Créé en 1996, le Prix Ramsar récompense et honore, tous les trois ans, des particuliers, des organisations et des organismes gouvernementaux qui ont contribué de manière significative à la conservation et à l’utilisation rationnelle des zones humides et des ressources en eau, où que ce soit dans le monde.
ANNEXE
Le Groupe DANONE et la Convention Ramsar
1. La protection des ressources en eau : un enjeu majeur pour l’avenir de la planète
2. Un partenariat durable
3. La Convention Ramsar
Le Groupe DANONE et la Convention Ramsar
1. La protection des ressources en eau : un enjeu majeur pour l’avenir de la planète
La protection des ressources et de la qualité de l’eau est nécessaire pour maintenir la diversité biologique mais surtout pour satisfaire les besoins en eau des populations, chaque jour plus importants du fait de la croissance démographique et du développement économique.
Les zones aquatiques dites « humides » (marais, tourbières, retenues d’eau naturelles de plaines et d’altitude) jouent un rôle fondamental pour la préservation des ressources en eau et de leur qualité car elles filtrent l’eau de pluie, l’épurent et alimentent les nappes souterraines.
Ces zones disparaissent de la planète ou se dégradent en raison de la pression humaine qui s’exerce sur elles. Au cours du siècle dernier, 50% d’entre elles ont disparu.
Les débats de la COP9 devraient engendrer de forts engagements pour la conservation des zones humides et des ressources en eau, qui puissent catalyser les efforts de lutte contre la pauvreté dans le monde.
2. Un partenariat durable
Depuis 1998, le groupe DANONE s’est engagé en faveur de la Convention de Ramsar. Pour la première fois dans l’histoire des conventions internationales, une entreprise privée soutient et s’implique dans l’application d’un traité intergouvernemental.
Après une première étape de quatre ans, et à l’initiative du Groupe DANONE, le fonds DANONE – Evian pour l’eau a été créé en 2002. Le Groupe DANONE, leader mondial de l’eau embouteillée confirmait ainsi son engagement aux côtés de la Convention de Ramsar. Doté d’un million d’euros, ce fond est destiné à :
· Développer la connaissance des enjeux de l’eau auprès des décideurs et du grand public ;
· Sensibiliser les populations locales à la gestion de l’eau, en particulier les enfants,
par le développement d’outils pédagogiques ;
· Valoriser les actions remarquables. Depuis 1999, le Groupe remet un prix spécial aux lauréats des trois Prix Ramsar. Ces Prix récompensent tous les trois ans des personnes, organisations ou organismes publics qui se sont signalés par une contribution importante dans les domaines de l’éducation, la science et la gestion appliquées aux zones humides dans une région du monde ;
· Partager les bonnes pratiques de gestion des sites naturels. L’objectif est mettre en réseau l’ensemble des acteurs du Groupe impliqués dans l’exploitation et la protection des sources.
« A l’heure où l’on parle beaucoup de la responsabilité des grandes entreprises vis-à-vis de l’environnement et de la société, le partenariat Danone – Ramsar offre une bonne illustration de ce que peut-être une collaboration efficace entre une entreprise privée et des initiatives publiques » déclare Franck Riboud, Président Directeur Général du Groupe DANONE.
3. La Convention Ramsar
La Convention internationale sur les zones humides, adoptée à Ramsar en Iran, en 1971, est un traité intergouvernemental signé par 138 pays qui a pour mission de favoriser la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des mesures prises à l’échelle nationale ainsi qu’en favorisant la coopération internationale. Depuis sa création, 1369 zones humides dans le monde ont été inscrites à la Liste de Ramsar des zones humides d’importance internationale couvrant au total une superficie de plus de 119 millions d’hectares. Grâce à son principe d’utilisation rationnelle (wise use principle), la Convention de Ramsar offre un cadre privilégié pour la conservation et la gestion intégrées des ressources hydriques, incorporant à la fois les aspects écologiques des écosystèmes, mais aussi les facteurs humains et sociaux, institutionnels, économiques et culturels. La Convention de Ramsar soutient qu’une utilisation rationnelle des ressources naturelles est parfaitement compatible avec la conservation de la biodiversité et un des meilleurs moyens de parvenir à une forme de développement durable dans le monde entier tenant compte de la santé et du bien-être des peuples.
Selon Peter Bridgewater, Secrétaire général de la Convention de Ramsar, « une des clés du développement durable et de l’utilisation rationnelle des ressources naturelles réside dans l’engagement du secteur privé en faveur de la conservation de la biodiversité. Il ne s’agit pas de séparer les aspects de conservation du reste de la société, en une sorte de ségrégation sectorielle le plus souvent source de conflits et de tensions, et donc, d’échecs, mais au contraire de trouver les terrains d’entente et les compromis nécessaires à une prise de conscience commune des enjeux et des besoins de chaque secteur ».
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