Communiqué de Presse /> mercredi 20 juillet 2005 – La Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO) s’associe à l’action de sa consoeur, l’IFAW (Fonds International pour la Protection des Animaux), qui dénonce l’exportation d’environ 300 animaux sauvages (zèbres, gazelles, girafes, ) du Kenya vers un zoo en Thaïlande.
LEtat kenyan a annoncé sa décision de fournir des animaux sauvages au Chiang Mai Night Safari Park, en Thaïlande, ce qui inquiète terriblement les associations de protection de la nature qui estiment que le Kenya envoie au monde un message fallacieux.
Lors dune réunion avec le Président kenyan Mwai Kibaki lannée dernière, le Premier Ministre thaïlandais, Thaksin Shinawatra, avait demandé des animaux sauvages pour son zoo! Le Chiang Mai Night Safari Park est un projet élaboré par M. Shinawatra. Des animaux ont également été demandés dans dautres pays à des zoos et donateurs privés. Les naturalistes du Kenya et du monde entier expriment leur réprobation face à cette attitude.
«Dans le passé, le Kenya était considéré comme un ferme partisan des politiques favorables à la conservation des animaux. Exporter des animaux sauvages pour les faire vivre dans des espaces confinés, loin de leur habitat naturel, cest les soumettre à un stress et des souffrances inutiles qui peuvent finir par réduire leur qualité de vie, si tant est quils survivent à la durée du trajet entre le Kenya et Bangkok» a déclaré James Isiche, Directeur régional dIFAW pour lAfrique de lEst.
En renouant avec des pratiques du passé, le gouvernement kenyan montre son incompréhension du problème. Il est parfaitement clair aujourdhui que les populations danimaux sauvages du Kenya sont généralement sur le déclin du fait du braconnage, de la dégradation de leur habitat et des modifications qui sopèrent dans lutilisation de la terre. Les facteurs environnementaux et autres éléments dominants ont-ils été pris en compte lorsque cette dramatique décision fut prise? En expédiant des animaux sauvages en Thaïlande, le Kenya établit un précédent dangereux qui peut entraîner des demandes de ‘cadeaux’ similaires de la part dautres pays.
Abandon du projet initial
Le projet initial concernant ce ‘transfert’ était encore pire. En effet, le gouvernement kenyan avait décidé d’expédier également des animaux appartenant à des espèces considérées comme menacées, tels que lions, éléphants, rhinocéros et hippopotames. Les autorités kenyanes ont affirmé être revenus sur cette première décision mais des spécialistes asiatiques du dressage d’éléphants seront néanmoins envoyés au Kenya, ce qui semble démontrer la totale mauvaise fois des responsables de Nairobi.
Le prix: un million de dollars
En échange de ce zoo “made in Kenya”, les autorités africaines devraient recevoir un ‘don’ d’un million de dollars, cette somme étant soi-disant destinée à la promotion de l’environnement dans ce pays de l’Est africain.
Les associations de protection des animaux s’inquiètent d’autant plus que les conditions dans lesquelles les animaux sont gardés dans les zoos thaïlandais sont plus que lamentables.
Si le Premier ministre thaïlandais, Thaskin Shinawatra, estimait avoir trop d’argent dans ses coffres, il aurait peut-être dû penser à en faire don aux victimes du tsunami
Hugues FANAL
Directeur
www.protectiondesoiseaux.be
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