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Le silence sur Internet ou bien la prison dans les dictatures communistes comme le Laos.

17 Nov 2005

Communiqué de presse – Jeudi 17 Novembre 2005 – C’est aujourd’hui la journée mondiale de la liberté de la presse. La plupart des grands journaux mentionnent le nombre total de journalistes emprisonnés, 113 sont actuellement concernés dans le monde. Pire, 55 journalistes ont même été tués depuis le début de l’année 2005, principalement en Irak. La répression contre la liberté de la presse est particulièrement forte dans les derniers pays communistes: 31 journalistes emprisonnés en Chine et 25 à Cuba! Mais les cyberdissidents peuvent aussi être inquiétés puisque dans le monde 70 d’entre eux sont actuellement en prison. Pour prendre conscience du strict contrôle d’Internet, il est possible de diffuser une information récente de Reporters Sans Frontières sur le Laos, pays dont il est parfois question dans les médias à propos de l’atroce et injustifiée guerre secrète que mènent les autorités contre la minorité hmong. “Le régime laotien ne tolère pas la liberté de la presse. Il ne tolère pas plus que les nouvelles technologies de linformation puissent devenir un vecteur dexpression démocratique“.

“Depuis quil sest doté, en 1996, dun accès à la Toile et a autorisé des fournisseurs daccès (quil contrôle) à proposer leurs produits et services, le Réseau simplante très lentement. Les connexions sont chères et les Laotiens redoutent dutiliser un média quils savent strictement contrôlé par le gouvernement et ses services.

On ne recense dans le pays que quelque quinze mille internautes et une cinquantaine de cybercafés ouverts dans la capitale, Vientiane. Les Laotiens recourent essentiellement à Internet pour envoyer et recevoir des courriers électroniques. Ils ne sont autorisés à accéder quaux sites accrédités par le pouvoir. Ainsi, les autorités ont bloqué laccès au site dopposition vientianetimes.com , hébergé aux Etats-Unis et bête noire du gouvernement (à ne pas confondre avec le journal gouvernemental dont les créateurs du site ont détourné le nom). Tout internaute qui tente de sy connecter reçoit un message lavertissant que sa requête a été “enregistrée”.

En 2000, lEtat a mis en place lInternet Committee of Lao qui regroupe les ministères de lInformation et de la Culture, des Postes et Télécommunications, et celui des Transports et des Sciences. Ce comité a édicté un règlement à lattention des internautes du pays. Il interdit aux nationaux, résidents du pays ou expatriés, de publier en ligne tout contenu susceptible de “nuire à lunité et à lintégrité du pays”.

Lagence de presse officielle KPL a précisé en octobre 2000 que les internautes qui utiliseraient Internet dune “mauvaise manière” en mentant ou en persuadant le peuple de protester contre le gouvernement” pourraient être traduits en justice ou expulsés du pays. Concernant la presse en ligne, le principal fournisseur daccès, Lao Telecommunications, affirme quun journaliste a le droit de publier des informations sil a reçu le feu vert du comité et de son ministère de tutelle.

Lusage des courriers électroniques nest pas plus libre. Nombreux sont ceux qui affirment que des e-mails adressés au Laos narrivent jamais. Et sils parviennent à leurs destinataires, le pouvoir a eu préalablement tout loisir den violer le contenu. Les abonnés au mail doivent en effet communiquer leurs mots de passe lorsquils sabonnent auprès du fournisseur daccès national”.

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