Communiqué de presse – Samedi 12 Novembre 2005 – La deuxième phase du Sommet mondial sur la société de linformation se déroulera du 16 au 18 novembre à Tunis. À cette occasion, les représentants des gouvernements, du secteur privé et de la société civile étudieront la manière de réduire la fracture numérique afin que les nouvelles technologies de linformation et de la communication bénéficient à tous.
Le Sommet permettra également dexaminer la mise en oeuvre de lambitieux programme défini lors de sa première phase, qui sétait déroulée à Genève en 2003, et il étudiera les mécanismes financiers qui permettraient de réduire la fracture numérique. À Genève, 175 pays avaient adopté une Déclaration de principes définissant une vision commune de la société de linformation et un programme daction qui doit permettre datteindre, dici 2015, plusieurs objectifs visant à améliorer laccès aux nouvelles technologies et les connexions à Internet. Le programme encourage également le développement de contenu et il vise à faciliter la présence de toutes les langues sur Internet.
Le Sommet de Tunis devrait accueillir 12 000 participants représentant les gouvernements, le secteur privé, la société civile ainsi que les médias. En outre, les chefs de gouvernement de plus de 50 pays y sont attendus, ainsi que plus de 200 chefs de grandes entreprises et Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies. Un panel de haut niveau et deux tables rondes réunira les chefs de gouvernements, dirigeants de sociétés et représentants de la société civile, tandis que 300 tables rondes seront organisées en parallèle par le secteur privé et la société civile. Le second Forum mondial des médias électroniques se déroulera les 15 et 16 novembre.
« La deuxième phase du Sommet est celle des solutions », estime son Secrétaire général, Yoshio Utsumi, qui est également à la tête de lUnion internationale des télécommunications (UIT), lune des institutions du système de lONU. « Le Sommet cherche à transformer la fracture numérique en opportunité numérique, afin de promouvoir la paix, le développement durable, la démocratie, la transparence et la bonne gouvernance ».
Lune des priorités du Sommet sera daider les pays en développement à mieux accéder à Internet et aux nouvelles technologies de linformation et de la communication. Selon lUIT, les 942 millions de personnes vivant dans les pays développés ont un accès cinq fois meilleur au téléphone, neuf fois meilleur à lInternet et elles possèdent 13 fois plus dordinateurs personnels que les personnes vivant dans les pays en développement, qui représentent pourtant 85% de la population mondiale.
« Un meilleur accès aux technologies de linformation permettrait notamment daméliorer les pratiques agricoles, de soutenir les microentrepreneurs, daider à la prévention du VIH/sida et des maladies, de promouvoir légalité des femmes et la protection de lenvironnement », affirme pour sa part Shashi Tharoor, Secrétaire général adjoint de lONU à linformation et à la communication. « Le commerce électronique, léducation à distance et la télémédecine améliorent la qualité de vie dans le monde en développement ».
La conférence devrait adopter un programme daction et un texte soulignant les engagements des États Membres. Les mécanismes financiers favorisant le développement des nouvelles technologies dans le monde en développement, et le rôle clé du secteur privé à cet égard, font lobjet dun consensus. Le Sommet devra se concentrer sur les questions de gouvernance du réseau Internet, afin de déterminer les modalités dune participation de tous les États, qui ne mettent pas à lécart les pays en développement. Le projet de Document final du Sommet prévoit que chaque pays ait autorité sur les sites dotés dun nom de domaine national (comme .fr pour la France), et il souligne que les gouvernements ne doivent pas simpliquer dans la gestion quotidienne du réseau.
Pour davantage dinformation, voir le site du Sommet: http://www.itu.int/wsis/index-fr.html.
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