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Les enfants au coeur de la solidarité islamique

22 Sep 2005

New York, le 21 septembre 2005 –  Un nouveau rapport affirme qu’il est urgent de s’attaquer à une série de problèmes auxquels sont confrontés plus de 600 millions d’enfants du monde islamique, dans les domaines de la pauvreté, de la maladie, de l’éducation ou de la protection. Mais le rapport reflète également la détermination dont fait preuve l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), qui veut mobiliser ses membres et les exhorter à fournir les ressources financières et techniques nécessaires, à partager les expériences et l’expertise acquises et à offrir un soutien concret, afin d’améliorer la vie des enfants et d’y apporter des progrès durables.

Les Etats membres de l’OCI comptabilisent ensemble le quart des 2,3 milliards d’enfants de la planète — dans des nations couvrant l’Afrique, l’Asie et le Moyen Orient. Intitulé Investir en faveur des enfants du monde islamique, et publié conjointement par l’OCI, l’Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture (ISESCO) et l’UNICEF, le rapport affirme que la satisfaction des besoins des enfants vivant dans les pays islamiques et la réalisation de leurs droits détermineront en grande partie le succès ou l’échec des efforts entrepris pour combattre la pauvreté, accélérer le développement humain et promouvoir la paix et la sécurité au plan mondial.

« Les Etats membres de l’OCI et la communauté musulmane au sens large se doivent d’illustrer la vision réelle de l’Islam pour les questions touchant à l’enfance et montrer ce qu’est vraiment la solidarité islamique en travaillant ensemble au développement des politiques et programmes qui permettront d’améliorer la condition sociale de nos enfants », a déclaré le Secrétaire général de l’OCI, M. Ekmeleddin Ihsanoglu. Il a ajouté : « Le développement de nos pays respectifs dépend de la qualité de l’éducation des enfants d’aujourd’hui et de leur orientation; les besoins de ces enfants sont urgents. »

Investir en faveur des enfants du monde islamique tire, entre autres, les conclusions suivantes :

  • L’OCI, qui rassemble des nations aussi différentes que l’Indonésie, le Niger et l’Arabie saoudite, compte parmi ses Etats membres onze des seize pays ayant le taux de mortalité infantile le plus élevé au monde. Environ 4,3 millions d’enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de maladies évitables et de malnutrition dans les pays de l’OCI, environ 60 % d’entre eux avant leur premier anniversaire.  Seuls quatorze des 57 Etats membres de l’OCI sont en passe d’atteindre l’Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) concernant la mortalité infantile.
  • Ce sont les enfants vivant en Afrique subsaharienne islamique qui endurent les plus grandes privations.  Dans cette région, le taux de mortalité infantile est deux fois plus élevé que la moyenne mondiale. Un enfant né dans un des Etats africains membres de l’OCI  n’a qu’une espérance de vie de 46 ans, alors qu’elle est de 78 ans dans les pays industrialisés.
  • Dans beaucoup de pays de l’OCI, un taux de fécondité élevé et un accès insuffisant aux soins médicaux contribuent à l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde. En Afghanistan, une grossesse sur six a une issue fatale. Dans les Etats africains membres de l’OCI, la moyenne est d’un décès pour quinze grossesses. Au plan mondial, la moyenne est d’un décès sur 74 grossesses.
  • La fréquentation scolaire au niveau primaire est de moins de 60 % dans 17 Etats membres de l’OCI. Plus de la moitié de la population adulte est analphabète dans certains de ces pays et la proportion peut atteindre 70 % chez les femmes. Dans les Etats africains membres de l’OCI, quatre enfants sur dix ne sont pas scolarisés. C’est aussi le cas de 25 % des enfants des Etats arabes membres de l’organisation. Seuls 26 des 57 Etats membres de l’OCI sont en passe d’atteindre les objectifs visant à l’égalité entre les sexes dans l’enseignement primaire en 2005.
  • Plus d’un tiers de tous les enfants vivant dans les Etats membres de l’OCI, à l’exception de la sous-région arabe, souffrent d’une malnutrition persistante. Les Etats membres de l’OCI  connaissent le taux d’allaitement exclusif au sein le plus bas du monde.
  • Le VIH/SIDA a un effet dévastateur sur les Etats africains membres de l’OCI où le taux de prévalence parmi les adultes est de 5,4 % (7,9 millions de cas). Les taux de prévalence dans les Etats arabes et asiatiques membres de l’OCI sont relativement bas en comparaison : 0,3 et 0,1 % respectivement. Mais une épidémie de cas chez les usagers de drogues par voie intraveineuse et les travailleurs du sexe dans certains de ces pays représente un réel sujet d’inquiétude.

« On constate de nets progrès, et l’un des objectifs de ce rapport est de permettre à nos membres d’échanger les leçons apprises en partant d’exemples positifs. Il reste cependant beaucoup à faire dans le domaine de la santé maternelle et infantile, pour briser les tabous concernant le VIH/SIDA et pour protéger les enfants de toutes les formes de violence et d’exploitation, a déclaré le docteur Abdulaziz Othman Altwaijri, Directeur général de l’ISESCO. Investir en faveur des enfants, axer nos stratégies de développement sur l’enfance, voilà qui constitue le moyen le plus efficace d’éliminer la pauvreté et d’atteindre les objectifs de développement au plan mondial. »

Selon le rapport, les gouvernements doivent travailler en partenariat et les institutions financières régionales et internationales ainsi que le secteur privé doivent fournir les fonds et l’assistance technique nécessaires. Un accroissement significatif de l’aide au développement est nécessaire et il est souhaitable, au sein de l’OCI,  que les Etats membres les plus riches aident les plus pauvres et ajustent leur aide de manière à répondre aux besoins les plus urgents des enfants.

« La vision proposée par l’OCI et l’ISESCO, le sens de l’initiative et le dynamisme dont elles font preuve en mobilisant les nations islamiques pour accélérer les progrès en faveur des enfants sont extrêmement encourageants, a dit Mme Ann M. Veneman, Directrice générale de l’UNICEF. Notre engagement est le même et nous sommes prêts à collaborer avec elles pour faire en sorte que leurs actions produisent des résultats concrets pour les enfants. »

Investir en faveur des enfants du monde islamique servira de document de travail pour la première Conférence ministérielle en faveur de l’enfance, organisée conjointement par l’OCI, l’ISESCO et l’UNICEF à Rabat (Maroc) du 7 au 9 novembre 2005. Celle-ci évaluera les progrès accomplis dans les pays islamiques dans des domaines clés ayant trait à l’enfance, examinera les pratiques optimales et les leçons qu’on a pu en tirer et recommandera des plans d’action pour la réalisation accélérée des principaux engagements.

Le rapport a été présenté lors d’une manifestation organisée par la Mission permanente de Malaisie auprès des Nations Unies. Le Ministre des affaires étrangères Syed Hamid Albar, représentant la Malaisie, laquelle préside actuellement le Sommet de l’OCI, a rappelé à quel point il était important de placer les enfants au centre du processus de réforme et de revitalisation de l’OCI.

D’autres ministres de l’OCI, ainsi que des Représentants permanents auprès des Nations Unies étaient également présents pour apporter leur appui à l’action collective en faveur des enfants des pays islamiques et de la communauté musulmane au sens large.

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L’Organisation de la Conférence islamique
L’Organisation de la Conférence islamique (OCI) est la deuxième plus grande organisation intergouvernementale du monde, après l’Organisation des Nations Unies. Elle regroupe 57 Etats membres et 4 Etats observateurs. En vertu de sa Charte, l’OCI vise à encourager la solidarité et la coopération entre ses membres et les Etats observateurs, et à renforcer la coopération dans les domaines politiques, économiques, sociaux, culturels, humanitaires, scientifiques et autres sphères. L’OIC jouit du statut d’observateur auprès des Nations Unies, sur une base réciproque, et coopère avec les Nations Unies dans tous les domaines d’intérêt commun, y compris dans les efforts accomplis par les gouvernements des Etats Membres pour encourager le développement social et économique de leurs pays et de leurs peuples.

L’Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture
L’Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture (ISESCO) est une organisation intergouvernementale spécialisée qui a été créée en mai 1982. Elle vise à renforcer et encourager la coopération entre les États membres dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication. Elle  vise également à développer les sciences appliquées et à utiliser les technologies avancées dans le cadre des valeurs et des idéaux islamiques, à consolider l’entente entre les peuples musulmans et à contribuer à l’instauration de la paix et de la sécurité dans le monde, en particulier par le biais de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication.

L’UNICEF
L’UNICEF est depuis près de 60 ans la première organisation du monde consacrée aux enfants. Il travaille sur le terrain dans 158 pays pour aider les enfants à survivre et à s’épanouir, de la petite enfance jusqu’à la fin de l’adolescence. Premier fournisseur mondial de vaccins pour pays pauvres, l’UNICEF travaille pour la santé et la nutrition des enfants, une éducation de base de qualité pour tous les garçons et toutes les filles, l’accès à l’eau salubre et à l’assainissement et la protection des enfants contre la violence, l’exploitation et le VIH/SIDA. L’UNICEF est entièrement financé par des contributions volontaires de particuliers, d’entreprises, de fondations et de gouvernements. Par l’intermédiaire des Comités nationaux de l’UNICEF, nous vendons des cartes de voux et d’autres produits qui aident à faire avancer l’humanité.

Pour de plus amples informations :
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Claire Hajaj, UNICEF New York Tél: (+1) 646 331 4547
Vivien Chan, UNICEF New York Tél: (+1)

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