Communiqué de presse – Vendredi 14 Octobre 2005 – Pour combattre la propagation des infections liées aux soins de santé qui touchent des centaines de millions de patients dans le monde chaque année et entraînent un nombre considérable de décès, lOrganisation mondiale de la Santé (l’OMS) et ses partenaires lancent le défi mondial pour la sécurité des patients avec pour thème « A bonne hygiène bons soins un soin propre est un soin plus sûr ». A cette occasion, un projet avancé de directives de lOMS sur lhygiène des mains en milieu médical est également rendu public pour encourager des mesures simples permettant déviter la propagation de ces infections.
Des ministres de la santé, de hauts responsables, des experts techniques et lOMS annoncent aujourdhui une série de mesures essentielles pour lutter contre les infections liées aux soins de santé, appelées aussi infections nosocomiales, qui menacent les progrès difficilement réalisés en matière de santé et despérance de vie. Ces infections constituent un problème mondial qui intéresse aussi bien les pays développés que les pays en développement.
Il faut tenir compte non seulement des souffrances considérables quentraînent ces infections mais aussi de leurs répercussions économiques. Des études effectuées dans trois pays de lOCDE, dont lun est un pays à revenu intermédiaire, ont montré que les trois pays perdent chaque année un montant situé entre 7 et 8,2 milliards de dollars en raison des infections liées aux soins de santé.
Comme la souligné le Directeur général de lOMS, le Dr LEE Jong-wook, « LAlliance mondiale de lOMS pour la sécurité des patients a mis au point une série de stratégies peu coûteuses pour lutter contre ce problème mondial ; lapplication de ces stratégies est le meilleur moyen de prévenir les infections liées aux soins de santé et daméliorer la sécurité des patients. »
Le défi mondial pour la sécurité des patients, un programme fondamental de lAlliance mondiale pour la sécurité des patients, associe les directives de lOMS sur lhygiène des mains en milieu médical (projet avancé) avec les mesures en cours concernant la sécurité transfusionnelle, la sécurité des injections et de la vaccination, la sécurité des pratiques cliniques et la sécurité de leau, de lassainissement et de lévacuation des déchets. Les mesures simples préconisées dans le cadre de ces stratégies à faible coût ont déjà fait leurs preuves en permettant de réduire la charge de morbidité.
Le Président de lAlliance, Sir Liam Donaldson, Chief Medical Officer de lAngleterre et Chief Medical Adviser du Gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et dIrlande du Nord, a déclaré : « La sécurité des patients est aujourdhui reconnue comme une priorité par les systèmes de santé partout dans le monde. Le programme de travail de lAlliance a permis un engagement sans précédent des pays, des associations professionnelles et des usagers en faveur dune plus grande sécurité des soins. Le premier défi mondial pour la sécurité des patients vise un domaine essentiel : on peut réduire le problème des infections liées aux soins de santé et sauver ainsi des millions de vies dans le monde. ».
Au cours des 12 derniers mois, plus de 100 experts techniques du monde entier ont participé à lélaboration des directives de lOMS sur lhygiène des mains en milieu médical (projet avancé). Les directives ne seront finalisées quaprès avoir été testées sur le terrain dans les six Régions de lOMS. Lhygiène des mains, une mesure extrêmement simple, reste le principal moyen de réduire les infections liées aux soins de santé et la propagation de la résistance aux antimicrobiens, ce qui permet daméliorer la sécurité des soins dans toutes sortes de cadres, aussi bien dans un hôpital ultra moderne que dans un simple poste sanitaire.
Dans le cas dune nouvelle pandémie de grippe, le nombre colossal des personnes à soigner constituera un défi pour les services de santé et accroîtra considérablement le risque de propagation à lintérieur des établissements de santé. La mise au point doutils et de ressources efficaces permettant de réduire la transmission du virus de la grippe pandémique lorsque les soins seront dispensés constituent donc un besoin essentiel. Si la transmission par des gouttelettes émises par une personne qui tousse ou éternue est considérée comme le principal mode de transmission de la grippe, la transmission par les mains contaminées peut être un facteur qui contribue au problème. Par conséquent, en plus des autres mesures contre les infections, les mesures concernant lhygiène des mains préconisées dans les directives doivent figurer parmi les mesures essentielles pour faire face à une pandémie de grippe.
Le défi mondial pour la sécurité des patients vise à aider les pays à intégrer lidée « A bonne hygiène bons soins un soin propre est un soin plus sûr » au centre de leur action sanitaire. Il permet daccroître la sensibilisation et la volonté détablir des priorités concernant les mesures à prendre pour réduire les infections liées aux soins de santé et promouvoir des stratégies de prévention. Le défi mondial est en train de tester les directives de lOMS sur lhygiène des mains en milieu médical dans six districts spécifiques des Régions de lOMS de par le monde dans le cadre dun module intégré de mesures dans le domaine de la sécurité transfusionnelle, de la sécurité des injections et de la vaccination, de la sécurité des pratiques cliniques et de la sécurité de leau, de lassainissement et de lélimination des déchets.
Plusieurs pays ont réussi à combattre le problème des infections liées aux soins de santé et à réduire les risques auxquels sont exposés les patients dans les établissements de soins. Toutefois, tous ny sont pas parvenus. Un écart subsiste entre les améliorations quil est possible dapporter en matière de sécurité des patients et les améliorations qui sont effectivement apportées. « Cet écart vient du fait que les outils et les stratégies ne sont pas appliqués aussi largement ni aussi judicieusement quil le faudrait » a déclaré le Professeur Didier Pittet, responsable du défi mondial pour la sécurité des patients et Directeur du Programme de lutte contre les infections aux hôpitaux universitaires de Genève. « Lorsque ces stratégies sont utilisées pour éviter la propagation de ces infections, il est possible de réaliser des progrès spectaculaires dans les différents établissements de soins. »
Le défi mondial pour la sécurité des patients peut se prévaloir des efforts et des initiatives menés dans les différents pays pour combattre les infections liées aux soins de santé. Réduire la propagation de ces infections constitue une étape déterminante en vue de lamélioration de la sécurité des soins de santé à long terme.
Pour plus d’informations:
Agnès Leotsakos
Telephone: +41 (22) 791 2567
Email: [email protected]
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