Dix mille enfants des pays en développement vont recevoir un traitement en 2005
L’UNICEF a salué aujourd’hui le projet de la Fondation Clinton qui prévoit d’augmenter considérablement le nombre d’enfants qui recevront des médicaments antirétroviraux formulés spécifiquement pour eux.
« Même si l’on constate des progrès impressionnants dans le traitement du VIH/SIDA chez les adultes, les enfants vivant avec le VIH ou atteints du SIDA n’en ont pas bénéficié. Cette initiative représente un pas très important dans la bonne direction, mais il reste beaucoup à faire et cela sans tarder. Les enfants ne devraient pas être les derniers mais les premiers à recevoir ce genre de traitement », a fait valoir Mme Carol Bellamy, Directrice générale de l’UNICEF.
Le projet prévoit de soigner dix mille enfants séropositifs en 2005 et comprend un accord avec CIPLA, une firme pharmaceutique ayant son siège en Inde, qui fournira des médicaments anti-SIDA pour enfants pour la moitié du prix du marché actuel.
Des formulations pédiatriques ont déjà été commandées pour la Chine, la République dominicaine, le Lesotho, le Rwanda et la Tanzanie, et les premiers traitements devraient commencer dès le mois de mai en Chine. Cinq autres pays seront ajoutés à la liste au cours de l’année 2005. En collaboration avec l’UNICEF et ses partenaires, la Fondation compte soigner jusqu’à 60 000 enfants en 2006.
Dans la plupart des pays en développement, les obstacles au traitement des enfants atteints du SIDA abondent. Citons, le nombre insuffisant d’installations et de technologies permettant de détecter rapidement le virus chez l’enfant, une infrastructure et des systèmes de santé peu efficaces, un personnel soignant insuffisamment formé et l’absence de formules antirétrovirales pédiatriques spécifiques.
Là où les traitements sont disponibles, leur coût est prohibitif, les formulations pédiatriques coûtant jusqu’à cinq fois plus que les antirétroviraux pour adultes, en partie parce que les fournisseurs ne peuvent compter sur des commandes suffisamment importantes.
Les enfants représentent un nombre disproportionné des patients qui doivent être traités sans délai. A l’heure actuelle, quinze à vingt-cinq mille enfants sont en traitement (sur les quelque 2,2 millions qui vivent avec le VIH), la moitié d’entre eux au Brésil et en Thaïlande. Rien qu’en 2004, quelque 640 000 enfants de moins de quinze ans ont été contaminés et environ 510 000 sont morts du SIDA. La vaste majorité des enfants qui deviennent séropositifs meurt avant l’âge de cinq ans en l’absence de traitement. Trois pour cent des décès d’enfants de moins de cinq ans dans le monde sont dus au SIDA. Dans les pays les plus touchés, ce fléau cause plus d’un tiers des décès d’enfants.
« La prévention la plus efficace contre le VIH chez l’enfant, c’est d’éviter la contamination, a dit Mme Bellamy. Nous avons les médicaments et la technologie permettant de prévenir un grand nombre d’infections par transmission de mère à enfant, mais nous n’intervenons pas à assez grande échelle. »
Cette journée marque le lancement d’une initiative remarquable, pour laquelle nous félicitons chaleureusement le président Clinton. Cependant, il reste énormément à faire pour fournir une aide urgente au nombre grandissant d’enfants qui vivent avec le VIH/SIDA ou sont de plus en plus affectés par celui-ci.
Pour en savoir plus, veuillez contacter
Marixie Mercado, UNICEF New York, 1 917 640 0184
Oliver Phillips, UNICEF New York, 1 212 326 7583
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