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OMS : directives relatives à l’utilisation des eaux usées

15 Sep 2006

L’OMS publie une troisième édition (en anglais) de ses directives relatives a l’utilisation sans risque des eaux usées, des excrétas et des eaux ménagères

BEIJING — Dans de nombreuses parties du monde, les ressources en eau douce de bonne qualité deviennent de plus en plus rares. Dans le même temps, la production d’eaux usées augmente sans cesse, en raison principalement de l’accroissement continu de la population humaine et du processus d’urbanisation rapide. En fait, l’importance des eaux usées en tant que ressource en eau grandit de jour en jour, notamment pour les populations pauvres urbaines et périurbaines, tributaires pour leur survie de produits agricoles pouvant être commercialisés au niveau local Cependant, l’utilisation en agriculture ou en pisciculture des eaux visées par ces directives comporte des risques sanitaires importants et la charge de morbidité pouvant résulter d’un usage impropre de ces eaux est considérable.


La troisième édition des directives de l’OMS concernant l’utilisation sans risque des eaux usées, des excrétas et des eaux ménagères en agriculture est en pisciculture (en anglais) est publiée en quatre volumes, traitant respectivement des aspects politiques et réglementaires, de l’utilisation des eaux usées en agriculture, de l’utilisation des eaux usées et des excrétas en pisciculture et de celle des excrétas et des eaux ménagères en agriculture. Elle remplace la deuxième édition de ces directives publiées en 1989.

«Cette troisième édition des directives concernant les eaux usées marque une évolution majeure par rapport à l’édition précédente”, indique Susanne Weber-Mosdorf, Directeur général adjoint du Groupe Développement durable et milieux favorables à la santé. Selon elle, “le caractère prescriptif et rigide de la deuxième édition a fait place à une démarche plus moderne et plus flexible, reposant sur des éléments scientifiques sur une évaluation et une gestion des risques orientées procédé. Cette nouvelle édition est fortement axée sur la prévention des maladies et sur les principes de protection de la santé publique. Les personnes chargées d’élaborer les réglementations sur la qualité de l’eau devront viser des objectifs d’ordre sanitaire à travers une approche intégrée ».

Outre cette nouvelle façon de considérer la gestion des risques dans le cadre d’une approche intégrée, ces directives reflètent le renouvellement des idées dans le domaine de l’assainissement. En effet dans ce domaine, les idées ont évolué pour répondre à l’objectif concernant l’assainissement faisant partie des objectifs du Millénaire pour le développement. Le volume 4 de cette troisième édition expose en détail cette question et ses liens avec l’utilisation sans risque des excrétas et des eaux ménagères en agriculture.

« L’assainissement écologique est en cours de développement, du stade des études pilotes à un usage étendu dans un certain nombre de pays, par exemple la Chine et l’Afrique du Sud », affirme le professeur Thor Axel Stenstroem, en poste à l’Institut suédois pour la lutte contre les maladies infectieuses et à l’Institut de Stockholm pour l’environnement. «Actuellement, les premiers résultats d’une étude OMS SIDA récemment lancée attestent une réduction notable des effets préjudiciables pour la santé des eaux usées. Dans le cadre d’une étude comparative, la Faculté de médecine Nelson Mandela de l’université KwaZulu Natal (Durban) et la municipalité d’Ethekwini ont mesuré l’incidence des diarrhées, des vomissements, des infections cutanées et des helminthiases parmi 6 cohortes, constituées à partir d’une population totale de 7000 personnes appartenant à 1337 foyers. Cette étude prouve aujourd’hui l’existence de corrélations significatives entre les interventions en matière d’assainissement d’une part et les issues des maladies, les issues des maladies par zone, les taux d’incidence des résultats sanitaires et les taux d’incidence des issues des maladies, d’autre part”.

Ces directives prennent aussi clairement en compte les différences régionales concernant l’utilisation des eaux usées et les questions de santé publique associées. Par exemple, l’utilisation des eaux usées et des excrétas en aquaculture en Asie du sud-est comporte des risques spécifiques à cette région, tels que la transmission de trématodes par l’intermédiaire des aliments. Ces douves parasitiques ont un cycle de vie complexe, faisant intervenir des escargots d’eau et des poissons comme hôtes intermédiaires. Les étendues d’eau sont contaminées par des excrétas humains renfermant des ufs du parasite. Le cycle infectieux s’achève avec la consommation de poissons crus ou fermentés, pratique courante dans les communautés rurales de l’Asie du sud-est, provenant d’étendues d’eau infestées.

La charge mondiale de morbidité due aux infestations par des trématodes transmis par les aliments est considérable et on estime à 40 millions le nombre de personnes exposées au risque de contracter ces infestations. Des études récentes indiquent que, pour la Chine seulement, l’incidence des diverses infestations parasitaires appartenant au groupe des clonorchiases a triplé : on estime que quelque 15 millions de Chinois ont été infestés par Clonorchis sinensis au cours de l’année 2004. Une grande partie de cette charge de morbidité serait attribuable à l’utilisation des excrétas et des eaux ménagères dans les étangs de pisciculture.

Les WHO Guidelines for the Safe Use of Wastewater, Excreta and Greywater in Agriculture and Aquaculture reflètent les connaissances et l’expérience d’un groupe particulier de scientifiques, de responsables de la réglementation et de spécialistes de la santé publique, réuni par le Programme Eau, assainissement et santé de l’Organisation mondiale de la Santé. L’étape suivante est la mise en uvre de ces directives par les États Membres. Pour étudier les obstacles et les opportunités que pourraient rencontrer la mise en place et l’utilisation de ces directives, l’OMS et le Centre de recherches pour le développement international du Canada organiseront conjointement des recherches dans trois pays d’Afrique du Nord et/ou d’Afrique occidentale.

Personne à contacter pour obtenir davantage d’informations :

Afrique
Contact régional OMS pour le Programme Eau, assainissement et santé pour l’Afrique :
Dr Ahmed Nejjar
Fonctionnaire des services de santé environnementale
Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique
Brazzaville, Congo
Tel.: +47 241 39271
courriel :
[email protected]

Région des Amériques
Contacts régionaux OMS pour le Programme Eau, assainissement et santé pour la Région des Amériques :
Mr Luiz Augusto Cassanha Galvão
Manager
Sustainable Development and Environmental Health Area
WHO Regional Office for the Americas
Washington DC, USA
Tel.: +1 202 974 3156
courriel :
[email protected]

Dr Mauricio Pardon
Director CEPIS
Lima, Peru
courriel :
[email protected]

Région de la Méditerranée orientale
Contacts régionaux OMS pour le Programme Eau, assainissement et santé pour la Région de la Méditerranée orientale :
Dr Houssain Abouzaid
Coordinateur Environnements sains
Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale
Le Caire, Égypte
Tel.: +202 6765028 (standard) and +202 279 5362 (ligne directe)
courriel :
[email protected]

Dr M.Z. Ali Khan
Directeur
Centre OMS/EMRO pour les activités d’hygiène de l’environnement
P.O. Box 926769
Amman, Jordanie
Tel.: +962 (6) 552 4655
courriel :
[email protected]

Europe
Contact régional OMS pour le Programme Eau, assainissement et santé pour la Région Europe :
Mr Roger Aertgeerts
Conseiller régiona
Eau et assainissement
Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
Centre pour la salubrité de l’environnement
Rome, Italie
Tel.: +39064877528
courriel :
[email protected]

Asie du sud-est et Pacifique occidental
Contact régional OMS pour le Programme Eau, assainissement et santé pour la partie méridionale de l’Asie du sud-est :
Dr Han Heijnen
Conseiller principal
Eau et Assainissement, Bureau régional de l’OMS pour l’Asie du sud-est
basé au Bureau de l’OMS à Katmandou, au Népal
Tel.: +977 1 5523993
courriel :
[email protected]

Contact régional OMS pour le Programme Eau, assainissement et santé pour une partie de l’Asie du sud-est et le Pacifique occidental :
Dr Terence Thompson
Bureau régional de l’OMS pour le Pacifique occidental
Manille, Philippines
Tel.: +63 2v 5288001
courriel :
[email protected]

Experts techniques nationaux disponibles pour discuter de questions liées à ces Directives :

Cette liste d’experts contient les noms et les coordonnées de certains des contributeurs importants à cette troisième édition des Directives :

Peter Edwards
Professeur émérite
Institut technologique asiatique, adresse postale :
593 Soi Lad Prao 64
Bangkok 10310
Thailand
Tel.: +66 (0)2 538 6551
Télécopie :+66 (0)2 530 0660
Courriel :
[email protected], or [email protected]

Blanca Jiménez
Universidad nacional autónoma
Apdo Postal 70472
Ciudad Universitaria
04510 Coyoacan DF
Mexico
Tel.: +52 55 5623.3600 ext 8684
Télécopie : +52 55 5623.3600 ext 8055

Duncan Mara
School of Civil Engineering
University of Leeds
Leeds LS2 9JT
West Yorkshire
United Kingdom
Tel.: +44 (113) 343 2276
Télécopie : +44 (113) 343 2243

Professor Hillel Shuval
Kunen-Lunenfeld Professeur émérite en sciences de l’environnement
Université hébraïque
Jérusalem, Israël
Tel/Télécopie :+972-2-566 0429
courriel :
[email protected]

Professor Thor Axel Stenstroem
Institut suédois pour la lutte contre les maladies infectieuses
Lundagatan 2
105 21 Stockholm
Suède
Tel.: +46 8 4572469
Télécopie : +46 8 730 32 48

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