Paris, le 03 août 2005 – La situation vécue par les ouvriers polonais des Chantiers navals de Saint-Nazaire appelle des mesures immédiates. Cest une question durgence sanitaire, de dignité et de justice. Rien, absolument rien, ne peut expliquer le mutisme des autorités françaises et polonaises face à la détresse de travailleurs précarisés et méprisés. Aujourdhui, poussés à lextrême, ils en sont à mettre leur vie en danger.
Je demande au Ministre Borloo dintervenir dans les plus brefs délais. Tout en sadressant au Gouvernement polonais et à la société commanditaire, les services de lEtat, peuvent, sils en ont la volonté, apporter une réponse rapide, une réponse humaine. Aux cotés de celles et ceux qui se mobilisent, je voulais dire ma profonde indignation, ma colère, face à de telles pratiques. Le 29 mai dernier, notre peuple a exprimé son refus catégorique des politiques libérales, de la mise en concurrence sauvage des salariés à léchelle Europe. Bien au contraire, nous nous sommes mobilisés pour une Europe solidaire et dharmonisation sociale par le haut. Nous ne voulons plus de lexplosion de la précarité, des différentes formes de dominations et dexploitations, qui peuvent conduire, comme cest le cas aujourdhui à Saint-Nazaire, à la négation même des droits les plus fondamentaux, comme celui de recevoir un salaire pour son travail.
Où sont aujourdhui ceux qui, il y a quelques semaines encore, prétendaient défendre louvrier polonais. Où sont-ils ? Que disent-ils ?
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