Communiqué de presse – L’AIRSS (Association pour l’Information et la Recherche sur le Syndrome SAPHO et Spondyloarthrites) partage l’indignation générale de nombreuses associations de soutien des personnes en situation de handicap.
Notre indignation pour une augmentation dérisoire
En effet, le gouvernement annonce pour le 1e avril 2016 une augmentation de 0,1% de l’allocation adulte handicapé (AAH), versée par la CAF (Caisse d’Allocations familiales) aux personnes dont les droits à cette allocation ont été ouverts après une demande auprès de leur MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Cette très maigre augmentation, plus que symbolique représente 0,81 € par mois !
Le pouvoir d’achat des personnes en situation de handicap est déjà extrêmement faible et cet effort national est tellement dérisoire qu’il en est honteux.
Comment ça marche ?
En cause, le nouveau mode de « revalorisation » des prestations familiales et sociales :
Ce mode de calcul a été prévu par la loi de finances 2016. Son application entre en vigueur au 1er avril 2016.
Pour l’ensemble de ces prestations, le mode de calcul de revalorisation est indexé sur l’inflation constatée de l’année précédente et non plus sur l’inflation prévisionnelle.
En l’occurrence la « revalorisation » de 2016 est calée sur l’inflation de 2015 qui a été nulle.
L’augmentation sera limitée à 0,1%, donc 0,81 € par mois pour avril 2016. L’AAH passera donc à 808,46 € à taux plein, au lieu de 807,65 €. L’allocation étant versée le mois suivant, celle-ci entrera en vigueur pour les personnes concernée en mai 2016 pour le mois d’avril.
En comparaison : en septembre 2015, l’augmentation avait été de 0,9%, soit plus 7 € et en septembre 2014 de 1,3%, soit plus 10 €.
Un vrai scandale, de qui se moque-t-on ?
De nombreuses personnes en situation de handicap, déjà précarisées par leurs faibles revenus et n’ayant par exemple pas accès à la CMU, voient d’un œil scandalisé cette augmentation ridicule qui leur donne encore plus le sentiment d’être les bénéficiaires d’une aumône symbolique et humiliante.
Tant de mépris est insupportable !
En faveur de mesures concrètes d’intégration et d’un meilleur pouvoir d’achat
L’AIRSS considère que de vraies mesures vers les personnes en situation de handicap seraient plus adaptées à la lutte contre la précarité économique et sociale. Par exemple pour que les personnes qui peuvent un peu travailler puissent être mieux accompagnées et accueillies sur le marché du travail, même à temps partiel et sur un poste aménagé. Le développement du télétravail pourrait aussi permettre à ces personnes de s’intégrer à la vie professionnelle. Ainsi, elles auraient le sentiment d’être mieux reconnues comme dignes d’appartenir à la société active.
« N’être pas écouté , ce n’est pas une raison pour se taire » !
Les combats de l’AIRSS se poursuivent. Nous restons mobilisés sur les autres sujets brûlants sur lesquels nous nous sommes engagés comme l’accessibilité, défendre le respect des droits des personnes malades et des usagers du système de santé, le respect de l’égalité d’accès aux services de santé et le respect de la qualité de la prise en charge, que chaque patient soit assuré de positions sociales différenciées et reconnues…
Le conseil d’administration de l’AIRSS
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