Résultats d’entreprises : Altadis

ALTADIS ANNONCE SES RÉSULTATS POUR LE PREMIER TRIMESTRE 2005 : UN EBE EN HAUSSE DE 6,1 % À 242 MILLIONS D’EUROS ET UN BPA EN PROGRESSION DE 7,2 %

Le 16 mai 2005

Les résultats du trimestre bénéficient des récentes acquisitions en Russie et en Italie et de la bonne performance de la branche Cigares. L’activité de la branche Cigarettes marque temporairement le pas du fait du ralentissement de certains marchés à forte rentabilité.

Après la publication, le 11 avril dernier, des résultats pro-forma de l’exercice 2004 au format IFRS, il s’agit des premiers résultats trimestriels du Groupe appliquant les nouvelles normes comptables.

Le trimestre est marqué par l’effet de la première consolidation des acquisitions réalisées en 2004 :

– Logista France (ex-Geopost), société spécialisée dans la logistique de produits promotionnels en France, consolidée depuis le 1er novembre 2004 ;
– Balkan Star, le cigarettier russe, consolidé depuis le 1er novembre 2004 ;
– Logista Italia, ex-Etinera, leader de la distribution du tabac en Italie, consolidée depuis le 31 décembre 2004.

Après la clôture des comptes trimestriels, le Groupe a annoncé le succès de l’OPA sur Aldeasa, gérant de boutiques et points de vente dans les aéroports notamment en Espagne et en Amérique Latine. À l’issue de cette opération, le Groupe détient désormais 50 % de Retail Airport Finance, qui, à son tour, détient le contrôle de 95,9 % d’Aldeasa. Retail Airport Finance sera consolidé par intégration proportionnelle dans les comptes d’Altadis à compter du 1er mai 2005.

RESULTATS FINANCIERS

Au premier trimestre 2005, le chiffre d’affaires économique d’Altadis a nettement progressé (+9,7 %) à 885 millions d’euros.

En raison de la saisonnalité, ces chiffres se trouvent en-dessous de la moyenne attendue pour l’année 2005.

Les acquisitions ont eu un impact positif de 71 millions d’euros, tandis que la faiblesse du dollar, qui a perdu en moyenne 4 % par rapport à l’exercice précédent, a eu un impact négatif de -11 millions d’euros sur le chiffre d’affaires économique.

Le chiffre d’affaires économique de la branche Cigarettes atteint 468 millions d’euros, contre 475 millions d’euros en 2004. L’évolution organique du chiffre d’affaires économique marque un recul de 0,6 % imputable à deux facteurs : perte de deux jours ouvrables par rapport à la période correspondante de l’exercice précédent, et faibles volumes totaux sur plusieurs marchés d’Europe occidentale.

Le chiffre d’affaires économique de la branche Cigares s’élève à 190 millions d’euros contre 184 millions d’euros en 2004. Cette progression organique de 7,4 % à dollar constant s’explique en grande partie par les excellentes performances réalisées aux États-Unis.

Le chiffre d’affaires économique de la branche Distribution ressort à 259 millions d’euros, contre 190 millions d’euros en 2004. A périmètre comparable, la progression est de 12 millions d’euros, tandis que le changement de périmètre a apporté 57 millions d’euros.

Le chiffre d’affaires économique des Autres opérations ressort à 10 millions d’euros (contre 13 millions d’euros en 2004) et les Éliminations intragroupe à -43 millions d’euros (contre -55 millions d’euros en 2004).

Avec un EBE de 242 millions d’euros (+6,1 %), Altadis affiche une marge d’EBE de 27,4 %, contre 28,3 % en 2004.

Les acquisitions ont eu un impact positif sur l’EBE de 12 millions d’euros, avec effet dilutif sur la marge d’EBE. Les restructurations ont généré 3 millions d’euros d’économies, tandis que l’impact négatif du dollar est ressorti à – 2 millions d’euros.

La branche Cigarettes affiche un EBE de 160 millions d’euros, contre 175 millions d’euros en 2004. À périmètre, dollar, niveau de stock et nombre de jours ouvrables comparables, l’EBE de la branche est stable.

L’EBE de la branche Cigares a enregistré une croissance exceptionnelle de 25,6 %, à 46 millions d’euros (contre 37 millions d’euros en 2004), amplifiant largement la progression du chiffre d’affaires économique, même si la base de comparaison se révèle plutôt favorable du fait du niveau relativement élevé des dépenses publicitaires et promotionnelles en 2004.

Logista Italia et Logista France d’une part, et la croissance organique d’autre part, ont contribué respectivement à hauteur de 8 millions d’euros et de 4 millions d’euros à l’EBE de la branche Distribution qui s’élève à 58 millions d’euros, contre 46 millions d’euros en 2004.

L’EBE des Autres opérations ressort à -10 millions d’euros (contre -7 millions d’euros en 2004) et celui des Eliminations, qui correspondent essentiellement à des ventes intragroupe de produits finis, est passé à -12 millions d’euros, contre -22 millions d’euros en 2004, chiffre qui reflète la baisse des stocks de la branche Distribution.

Les amortissements s’élevant à -47 millions d’euros (contre 43 millions d’euros en 2004), le résultat des activités ordinaires s’établit à 196 millions d’euros (185 millions d’euros en 2004).

Du fait des Autres produits et charges (peu élevés, à 2 millions d’euros en 2005, contre -4 millions d’euros en 2004), le résultat opérationnel net affiche une hausse de 9,1 % à 198 millions d’euros (181 millions d’euros en 2004).

Le résultat financier ressort à -19 millions d’euros, contre -18 millions d’euros en 2004, en raison d’un endettement net moyen de 1,93 milliard d’euros contre 1,80 milliard d’euros en 2004. Cette évolution est directement liée d’une part aux acquisitions, et, d’autre part, au niveau élevé de flux de trésorerie d’exploitation disponible (free cash flow) généré au cours des derniers douze mois.

L’impôt sur les sociétés ressort à -59 millions d’euros, contre -52 millions d’euros en 2004. Le taux effectif d’imposition s’établit à 33,1 % (contre 31,7 % en 2004). Un crédit d’impôt récurrent de 7 millions d’euros a été constaté séparément dans le bilan, en application des normes IFRS.

Le résultat des sociétés mises en équivalence a été ramené de 6 millions d’euros en 2004 à 5 millions d’euros pour le trimestre.

Les intérêts minoritaires, qui concernent essentiellement Logista (42 % du capital), RTM (20 %) et JR Cigar (49 %) s’établissent à -10 millions d’euros (contre 8 millions d’euros en 2004), du fait de l’amélioration des performances de ces trois sociétés.

Le résultat net pour le premier trimestre 2005 s’élève à 114 millions d’euros (110 millions d’euros en 2004).

Pour ce qui concerne le flux de trésorerie, l’augmentation du besoin en fonds de roulement a pesé sur le flux de trésorerie d’exploitation disponible (free cash flow) pour -188 millions d’euros pour le trimestre (contre +283 millions d’euros au premier trimestre 2004), une évolution qui s’explique en grande partie par des éléments ponctuels, et en particulier l’augmentation des droits d’accises. L’endettement net a augmenté de 155 millions d’euros à 2,10 milliards d’euros contre 1,95 milliard d’euros au 31 décembre 2004.

Au 31 mars, le Groupe détenait 4,4 millions d’actions en autocontrôle, ce qui ramène le nombre moyen d’actions en circulation à 279 millions pour le trimestre, en recul de 3 % par rapport à 2004. En conséquence, le bénéfice par action gagne 7,2 %, à 40,9 centimes d’euro (contre 38,1 en 2004). Le bénéfice par action en terme de trésorerie générée, quant à lui, a gagné 8.9 % à 54.6 centimes d’euro.

Comme annoncé lors de la publication des résultats 2004, un acompte sur dividende de 40 centimes d’euro par action a été versé le 22 mars 2004, et le Conseil d’Administration proposera à l’Assemblée Générale la distribution d’un dividende total de 90 centimes par action, soit une progression de 12,5 %. Le solde (50 centimes d’euro) sera réglé le 21 juin 2005. Le Groupe met également en uvre le programme de rachat d’actions dans le cadre de l’autorisation de 5 % accordée par l’Assemblée Générale en 2004, et, lors de la prochaine Assemblée, proposera leur annulation, et sollicitera une nouvelle autorisation de rachat portant sur une nouvelle tranche de 5 %.

RAPPORT D’ACTIVITE

Plan de restructuration

Le déploiement du plan de restructuration se poursuit. Après la fermeture de cinq sites en France fin 2004, celle de l’usine de Lille est en cours et sera finalisée au mois d’août. En Espagne, les négociations avec les syndicats ont permis de déboucher sur un accord pour les sites de Séville et Cadix ; le dossier a maintenant été transmis au ministère du Travail. Sur les 76 millions d’euros d’économies totales récurrentes attendues, 3 millions ont été réalisées en 2004, 29 millions d’euros devraient l’être en 2005, et une grande partie du solde en 2006. Au Maroc, le départ volontaire, l’année dernière, de plus de 800 personnes sur un effectif de 2 300 salariés, générera des économies récurrentes de plus de 10 millions d’euros par an, dont 4 millions ont déjà été réalisées en 2004.

L’ensemble des coûts associés à cette restructuration, soit 245 millions d’euros, ont déjà été provisionnés dans les comptes des exercices précédents.

Cigarettes : les ventes internationales de Gauloises Blondes progressent de 5,4%

Au cours du premier trimestre 2005, le Groupe a vendu 31 milliards de cigarettes (contre 28 milliards en 2004), ce qui représente des ventes de 468 millions d’euros.

Notre nouvelle acquisition Balkan Star a vendu 5 milliards de cigarettes au cours du trimestre et contribué à hauteur de 17 millions d’euros au chiffre d’affaires économique de la branche.

En 2004, les stocks de cigarettes de la branche Distribution affichaient des niveaux supérieurs à la moyenne, ce qui a eu pour effet de gonfler les ventes d’un montant de 14 millions d’euros par rapport à celles de 2005.

L’impact de la faiblesse du dollar sur les ventes s’établit à -4 millions d’euros.

Nettes de ces trois facteurs, les ventes de la branche Cigarettes ont reculé de 0,6 %, comme mentionné plus haut.

Segments

Le segment des cigarettes blondes, qui représente 73 % du chiffre d’affaires de la branche, a progressé de 0,3 % à 340 millions d’euros. Il a bénéficié de la contribution de Balkan Star à hauteur de 14 millions d’euros, des gains de parts de marché et de la croissance du chiffre d’affaires en Allemagne et au Maroc, et des exportations vers le Moyen-Orient, qui ont augmenté de 10,2 %. En revanche, les ventes s’inscrivent en recul en France, essentiellement grevées par la réduction des stocks. En effet, comme mentionné plus haut, la branche Distribution a ajusté ses stocks aux niveaux du marché. Les ventes ont également diminué en Espagne, sous l’effet de l’évolution globale du marché (-5 % pour les cigarettes blondes), de la réduction des stocks de la branche Distribution, et du recul de la part de marché.

Sur le segment des cigarettes brunes, la contribution de Balkan Star s’élève à 3 millions d’euros. Les volumes totaux de cigarettes brunes vendus sur les marchés ont baissé de 14,3 % en Espagne et de 10,2 % en France. Au total, les ventes de cigarettes brunes accusent un déclin de 3,4 % à 95 millions d’euros.

Cigarettes blondes

En Espagne, les ventes de cigarettes blondes du Groupe se sont élevées à 118 millions d’euros (contre 132 millions d’euros en 2004, sous l’effet, notamment, de stocks supérieurs à la moyenne dans la branche Distribution). Sur le marché espagnol, le segment blond a cédé 5,0 % en volume. La part de marché d’Altadis se situe à 26,4 % (contre 28,8 % en 2004). Comme indiqué, les stocks de la branche Distribution fin mars 2005 sont inférieurs aux niveaux de mars 2004. Les relèvements de prix intervenus en mai 2004 ont fait progresser le chiffre d’affaires. Signalons qu’une nouvelle hausse des prix de 10 centimes a eu lieu début avril 2005.

En France, le segment blond a gagné 2,0 % en volume, contrastant nettement avec les 20,0 % enregistrés l’année dernière au lendemain de fortes augmentations de prix. La part de marché d’Altadis s’établit à 18,6 % (19,0 % en 2004), et les ventes à 46 millions d’euros (contre 52 millions d’euros en 2004).

En Allemagne, les deux relèvements de prix intervenus en 2004 (40 centimes d’euros par paquet en mars puis à nouveau en décembre) ont provoqué un recul de 19,9 % des ventes en volume, avec une nette augmentation de la part fabricant. La part de marché de Gauloises a poursuivi sa progression pour atteindre 6,1 % (5,4 % en 2004) grâce à des ventes en hausse de 12,3 % à 44 millions d’euros. En Italie, Altadis a vendu 0,6 milliard de cigarettes (contre 0,5 milliard en 2004), dans un marché en recul de 9,2 % depuis l’introduction de l’interdiction de fumer dans les cafés, les bars et les restaurants. En Pologne, la situation reste très difficile et la concurrence sur les prix extrêmement forte.

Au Maroc, la dynamique du marché continue de favoriser Marquise : la marque affiche une part de marché de 51,4 % (contre 45,6 % en 2004) et un chiffre d’affaires de 28 millions d’euros. Après son lancement réussi mi-2004, Fortuna s’est octroyé 3,5 % de part de marché et enregistre un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros. D’autres lancements sont prévus pour 2005. L’évolution du chiffre d’affaires a également bénéficié de l’augmentation des prix de 5,5 % en moyenne, intervenue le 2 août 2004.

Dans les pays du Moyen-Orient, Altadis a augmenté ses ventes de 10,2 % à 29 millions d’euros, confortant les positions acquises l’année dernière, notamment en Syrie et au Liban où la part de marché d’Altadis est estimée respectivement à 15 % et 10 %.

En Russie, le dernier marché sur lequel Altadis s’est implanté, 4 milliards de cigarettes blondes ont été vendues. Dans le cadre du processus d’intégration, les priorités consistent à remettre à niveau la force de vente et à optimiser l’utilisation des capacités de distribution. Un programme marketing complet sera déployé au cours de l’exercice ; il prévoit de développer la distribution des marques existantes, de procéder à des lancements, et de mettre l’accent sur l’amélioration de la qualité et du design des marques russes.

Marques

Gauloises, la marque phare du Groupe, voit ses ventes ressortir à 103 millions d’euros (inchangé par rapport à 2004). Les ventes à l’international ont enregistré de bonnes performances, puisqu’elles ont gagné 5,4 % en valeur, à 87 millions d’euros. La place de n°3 de la marque est désormais solidement établie en Allemagne et en Autriche, la part de marché ayant continué à s’améliorer pour atteindre 6,1 % en Allemagne avec 1,4 milliard de cigarettes vendues et 8,6 % en Autriche. La part de marché en Belgique, au Luxembourg et en République Tchèque a également progressé. Dans les pays du Moyen-Orient, Gauloises Blondes a largement tiré les performances du trimestre.

Fortuna, l’autre marque emblématique du Groupe, a vu ses ventes s’établir à 109 millions d’euros (113 millions d’euros en 2004) sous l’effet conjugué de l’érosion de la part de marché et de la baisse des stocks en Espagne, ainsi que du repli du marché global en Italie, l’un de ses principaux marchés. En France, où la marque a bien progressé ces dernières années, sa part de marché a été portée à 2,6 % contre 2,1 % en 2004. Il en a été de même au Maroc, ce qui a permis à la marque de s’octroyer les 3,5 % de part de marché mentionnés précédemment. En Espagne, de loin le principal marché de Fortuna, la part de marché s’établit à 19,8 %.

Dernière arrivée dans le portefeuille Altadis sur le segment blond, la marque Balkan Star, en Russie, a vendu 3,7 milliards d’unités. Marquise, au Maroc, a renforcé ses positions et vendu 1,7 milliard d’unités. Nobel, en Espagne, est resté quasiment stable, avec une part du marché blond de 6,0 %, et News a maintenu sa position en France (5,0 %) sur le segment. Gitanes Blondes est l’une des marques d’Altadis qui rencontrent le plus de succès au Moyen-Orient. Smart, n°2 en Finlande, maintient sa part de marché à 14,3 %.

Avec un EBE de 160 millions d’euros, la marge d’EBE de la branche Cigarettes s’établit à 34,1 %, la répartition géographique des ventes et Balkan Star ayant un effet dilutif sur la marge.

Cigares : des performances toujours excellentes

Le chiffre d’affaires économique total de la branche Cigares (190 millions d’euros) se ventile essentiellement comme suit : États-Unis (environ 59 %), cigares cubains (16 %), Europe (18 %).

Le marché américain et les marques de cigares cubains ont une fois encore enregistré d’excellentes performances ce trimestre.

Aux États-Unis, Altadis USA continue de mettre l’accent sur le segment des cigares haut de gamme, c’est-à-dire sur les cigares à cape naturelle, et notamment sur les marques Backwoods et Dutch Masters, ainsi que sur les cigares premium (fabrication manuelle) – une stratégie qui a déjà porté ses fruits en 2004. Les ventes totales d’Altadis USA aux États-Unis ont gagné 15,4 % en dollar, et ressortent, après conversion, à 106 millions d’euros (+10,1 %).

Les ventes de cigares cubains enregistrées dans les comptes d’Altadis (50 % de l’ensemble des ventes de ce segment puisqu’elles sont consolidées proportionnellement à la participation du Groupe dans Corporacion Habanos) ont progressé de 13.3 % à taux de change constant et de 10,3 % en euros à 30 millions d’euros. Des résultats qui confirment la validité de notre stratégie, axée sur les produits de grand luxe (éditions limitées, réserves spéciales, dont le dernier exemple est le Partagas P) et les produits de luxe plus abordables (Mini cubains).

Les ventes de cigares Altadis en Europe ressortent à 32 millions, contre 33 millions en 2004. En France et en Espagne, elles s’établissent respectivement à 19 et 13 millions (contre 20 et 13 millions en 2004), et la part de marché a légèrement progressé en Espagne.

Avec un EBE de 46 millions d’euros, la branche Cigares a nettement amélioré sa marge d’EBE (+4,3 points) à 24,2 %.

Distribution : intégration de Logista Italia

Sur le chiffre d’affaires de 259 millions d’euros, les deux nouvelles acquisitions, Logista Italia et Logista France, ont contribué respectivement à hauteur de 37 et 17 millions d’euros.

Après ces deux acquisitions réalisées en 2004, la distribution du tabac représente désormais 46 % de l’ensemble de l’activité Distribution. La performance de la distribution du tabac reflète, comme prévu, les tendances des marchés du tabac et notamment des marchés espagnol (-6,5 %) et français (-0,2 %). Ainsi, en France, en 2004, les stocks ont perdu de la valeur car toutes les augmentations de droits d’accises n’ont pas été intégralement reportées sur les prix de vente, tirant le chiffre d’affaires vers le bas pour cette période. Les ventes hors acquisitions ont progressé de 15,2 % à 84 millions d’euros.

Avec un chiffre d’affaires de 143 millions d’euros, la distribution généraliste (c’est-à-dire hors tabac) représente 54 % du chiffre d’affaires économique total de la branche Distribution, soit une progression, hors acquisitions, de 6,5 %. En Espagne et au Portugal, l’activité a progressé essentiellement dans la distribution pharmaceutique, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 4,5 millions d’euros, et les services de transport en Espagne et au Portugal. En France, les résultats du secteur de la papeterie restent inférieurs aux attentes.

Au Maroc, la distribution généraliste gagne du terrain. RTM a distribué 5 millions de cartes téléphoniques, a enrichi sa gamme (e-recharges téléphoniques, timbres, produits de tabletterie) et va encore élargir son offre à de nouveaux produits. La modernisation des opérations est en cours avec le déploiement d’une force de vente et d’un système de livraison directe à certains points de vente sélectionnés.

Avec un EBE de 58 millions d’euros, la marge d’EBE de la branche Distribution s’élève à 22,5 %, les acquisitions ayant un effet dilutif sur la marge d’EBE.

Perspectives

2005 s’annonce comme une année importante, du fait notamment de l’accent qui doit être mis sur l’intégration des nouvelles acquisitions. Le Groupe mettra en oeuvre par ailleurs des étapes importantes de son programme de restructuration au cours de l’exercice. En dépit de la moins bonne visibilité sur l’évolution des marchés, comme le montrent certains chiffres de ce trimestre, le Groupe estime que l’exercice laisse augurer des résultats qui se compareront très positivement avec ceux de 2004.

Résultats 1er trimestre 2005
Compte de résultat

(1)Pro-forma IFRS, IAS 32 et 39 exceptés.
(2) Les évolutions favorables sont précédées du signe ” + ” et les évolutions défavorables du signe ” – “..
(3) EBE = Résultat des activités ordinaires avant amortissements.
(4) BNPA (trésorerie générée) : Résultat opérationnel courant + Amortissement des actifs corporels et incorporels (nets d’impôt) + Crédit d’impôt constaté au bilan (générés par la déductibilité de l’amortissement des survaleurs et de certains actifs incorporels) net des minoritaires.
(5) Nombre moyen d’actions = moyenne du (nombre d’actions – autocontrôle).

RÉSULTATS TRIMESTRIELS 2004
RETRAITÉS IFRS

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