De nouvelles normes sur les suppléments vitaminiques et les aliments devraient être adoptées à cette session
ROME — La Commission du Codex Alimentarius Commission se réunit à partir d’aujourd’hui jusqu’au 9 juillet et elle rassemble des représentants de plus d’une centaine de pays. Elle a pour objectif d’adopter un certain nombre de normes nouvelles ou révisées sur la sécurité sanitaire et la qualité des aliments, afin de préserver la santé des consommateurs dans le monde entier et d’améliorer aussi bien la qualité des aliments que les possibilités de commerce pour les produits agricoles.
L’un des projets à l’étude, sur l’étiquetage concernant les vitamines et les minéraux, a suscité récemment la controverse. Il a été conçu pour donner aux consommateurs des informations sur les quantités maximales de suppléments vitaminiques ou minéraux que l’on peut consommer, compte tenu du fait qu’une absorption excessive de ces produits peut être dommageable pour la santé. Ce projet de norme vise à garantir dans les produits la présence effective des suppléments vitaminiques et minéraux aux teneurs indiquées.
Les bases de ce projet de directive internationale existent déjà dans certains Etats Membres du Codex. Si elle est adoptée par le Codex, elle ne se substituera pas aux normes nationales existantes ou ne créera pas de règles nationales lorsqu’il n’en existe pas. Elle pourra néanmoins être utilisée par les pays pour les guider s’ils choisissent d’améliorer l’information aux consommateurs en ce qui concerne les quantités maximales de suppléments vitaminiques et minéraux que l’on peut absorber. En aucun cas, le Codex ne peut imposer la vente sur ordonnance des suppléments actuellement en vente libre.
Selon Kazuaki Miyagishima, Secrétaire de la Commission du Codex Alimentarius : « Cette directive a pour objet d’aider les autorités nationales à étudier les normes à adopter dans leur pays. L’amélioration de l’information sur l’étiquetage aidera les consommateurs à utiliser ces suppléments d’une manière sûre et efficace. »
Le Codex, commission mixte de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), étudiera aussi deux nouveaux codes sur l’hygiène de la viande et sur la diminution et l’endiguement des résistances aux antimicrobiens.
Il est probable qu’un nouveau code scientifique unique remplace la dizaine de codes existants sur l’hygiène de la viande. Ce code a été préparé par l’Organisation mondiale de la Santé animale (l’OIE), la FAO et l’OMS.
« Nous espérons l’adoption de ces normes, car le travail fait par le Codex dans ce domaine et d’autres joue un rôle essentiel pour établir une base commune mondiale en matière de normes de sécurité sanitaire des aliments », a fait observer le Dr Kerstin Leitner, Sous-Directeur général de l’OMS pour Développement durable et milieux favorables à la santé.
Les participants à la réunion de cette semaine se pencheront également sur de nouvelles normes de sécurité pour la prévention et la réduction de la contamination des fruits à coques par l’aflatoxine et ils devraient adopter les principes de certification des aliments par des moyens électroniques, pour diminuer la paperasserie dans le commerce international des aliments.
Une autre question présentée à la Commission est celle de l’indication de l’origine géographique et des liens entre Codex et d’autres accords internationaux par rapport à cette notion. Le problème s’est posé plus spécifiquement pour le fromage de parmesan, mais toutes les normes de qualité du Codex portant sur des produits faisant mention de l’origine géographique dépendront de la réponse apportée à cette question. Celle-ci reste en suspens au Codex depuis plusieurs années, les pays membres ayant à ce sujet des avis divergents.
Le Fonds fiduciaire FAO/OMS de la Commission du Codex a financé la participation de plus d’une trentaine de pays en développement à la session actuelle.
Hartwig de Haen, Sous-Directeur général de la FAO a déclaré que les deux organisations allaient continuer de renforcer la participation des pays en développement au processus décisionnel du Codex en développant leurs moyens nationaux pour mettre en place et administrer des systèmes de contrôle des aliments.
« Les programmes d’assistance technique de la FAO et de l’OMS soutiennent les efforts des pays en développement visant à renforcer leurs systèmes nationaux de sécurité sanitaire des aliments pour qu’ils puissent protéger les consommateurs locaux et bénéficier pleinement des possibilités offertes par le commerce international », a rappelé M. de Haen.
La Vingt-huitième session de la Commission du Codex alimentarius se déroule du 4 au 9 juillet au Siège de la FAO à Rome.
LIENS CONNEXES
– Codex Alimentarius
– Thème de santé: salubrité des aliments
Pour plus d’informations:
Mr Gregory Hartl
Téléphone: +41 22 791 4458
Tél. portable: +41 79 203 6715
Courriel: [email protected]
Mr John Riddle
Téléphone: +39 06 57053259
Courriel: [email protected]
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.