LUnion Générale des Travailleurs Marocains doit apprendre à respecter les lois
lois du travail et de protéger ses adhérents. Les dirigeants de la
Région de Marrakech semblent éloignés de ses deux notions dans le
conflit quil a volontairement développé entre une minorité de salariés
et la direction de la Compagnie Marocaine de Commercialisation
Hôtelière, société spécialisée en gestion hôtelière et de biens
locatifs.
Après des faits répréhensibles de deux salariés,
vis-à-vis dun cadre supérieur, la direction de C.M.C.H. décide le 11
octobre de procéder au licenciement, pour fautes graves, des personnes
concernées, avec effet immédiat, comme le prévoit la loi.
La direction précise que ces plaintes sappuient sur des témoignages dont les procès verbaux constituent le dossier.
Le 20 octobre, un salarié trouve par hasard un document émanent de lU.G.T.M. sur son bureau adressé aux autorités (Mr le Wali, Mr lInspecteur du Travail, Mr le Caïd, les représentant des forces de lordre) les informants dun préavis de grève pour le 23 octobre motivé par le licenciement abusif de la secrétaire du bureau syndical et le fait que « le responsable juridique ne respecte pas le droit syndical ».
La direction confirme quà cette date, elle nétait toujours pas informée, officiellement, de la création dun bureau syndical, au sein de son entreprise.
Malgré tout, et dans un soucis de conciliation, la direction entreprend de rencontrer, individuellement, une majorité de salarié afin dessayer de comprendre la situation et étudier déventuelles revendications. Au terme de ces entretiens, il ne ressort aucune demande particulière. Trois salariés font état du licenciement, le trouve injustifié, et demande la réintégration motivant la possibilité du « pardon ».
La direction confirme quil lui est difficile de réintégrer une personne qui ne respecte pas sa hiérarchie et qui désorganise, régulièrement depuis plusieurs semaines, le bon fonctionnement de lentreprise et notamment le respect des horaires du service auprès des clients. La direction a également précisé, à chaque salarié, quelle navait aucune connaissance de la création du bureau syndical et de lorganisation dun mouvement de grève. Par conséquent, elle considèrera comme illégale toute absence, non justifiée, de salariés.
Une tentative de négociation a été entreprise par les autorités locales, une dizaine de jours plus tard. Le préavis de grève ayant été reporté en raison de la visite officielle de Mr Nicolas Sarkozy.
La direction a fait part, lors de cette réunion :
– De sa surprise concernant la création du bureau syndical de lUGTM
– De son mécontentement sur la méthode, les pratiques de lUGTM ainsi que leurs mépris vis-à-vis de lemployeur
– Quelle navait aucune difficulté à reconnaître le droit syndical et que lexpérience du chef dentreprise dans ce domaine le prouvée (ancien militant CFDT)
– Que lUGTM devait respecter les droits de lemployeur avant toute négociation
– que le droit de grève est un droit sérieux et que la méthode employé ne pouvait que mettre en difficulté les salariés grévistes
– Quil nétait pas possible daccepter les pressions et les menaces envers les non grévistes ainsi que les sabotages sur les lieux de travail.
Afin de calmer les esprits, les deux parties se sont données un délai de 15 jours de réflexion afin de proposer une solution équitable de sortie de crise, respectant les intérêts des parties. La direction a bien pris soin de préciser quaucune négociation ne pouvait être engagé dans la mesure ou elle nétait toujours pas informée, officiellement, de lexistence et de la composition du bureau syndical et quelle entendait, également, préserver le droit des non grévistes.
La direction a été finalement informée, le 15 novembre par lettre recommandée (cachet de la poste faisant foi) de la création et de la composition dun bureau de 8 membres. Elle constate :
– que le bureau a été créé le soir même du licenciement, à 22heures
– que la secrétaire du bureau est une des personnes licenciées
Entre temps, la direction avait été informée que la secrétaire adjointe avait déposé sa démission. Elle constatée également que deux membres du bureau étaient sur leur lieu de travail, au moment de la constitution. Quun salarié nétait absolument pas informé de sa présence dans la liste du bureau et quil navait pas donné son accord.
Il est à préciser quau moment de la sortie de ce communiqué les trois dernières personnes ont présentées leur démission du bureau syndicale et ce sans aucune pression de la part de la direction.
Informée, la direction a immédiatement proposée une négociation avec le salarié saisonnier qui après 48 heures de réflexion ne sest plus manifesté, afin de ne pas aggraver la crise elle a pris contact avec les autorités afin de linformer de son accord pour négocier une indemnité de licenciement pour le second salarié, bien que la loi len dispense.
Le représentant de lautorité informait alors la direction quun préavis de grève avait été déposé à compter du lundi 19 novembre. La direction confirmait à lautorité quelle nétait pas informée de ce préavis, pour la seconde fois. Le même jour, à savoir le samedi 17 novembre, elle prenait contact avec deux salariés potentiellement gréviste en leur indiquant sa position. A savoir :
– quelle nétait pas informée du préavis de grève
– quelle avait indiqué aux autorités son accord pour négocier une indemnisation
et de bien vouloir transmettre linformation aux autres salariés.
Depuis lundi 19 novembre, une minorité du personnel ( 24% des salariés) appuyée par des représentants de lUGTM ont entamé un sitting devant le siège de la société. Ce sitting a été émaillé de plusieurs incidents notamment insultes, intimidations, menaces téléphoniques.La direction a été contrainte, à plusieurs reprises de recourir à la force publique et des plaintes ont été déposés par plusieurs non grévistes.
Vendredi matin, les grévistes ont manifestés devant un des établissements que la société gère, sans aucune autorisation des autorités et donc toute illégalité. Ils ont récidivés, le soir, devant le même établissement. Dans la même façon, samedi matin, ils ont de nouveau bloqué lentrée dun autre établissement au personnel non gréviste, entravant la liberté du travail mais aussi inquiétant des touristes bloqués à lintérieur.
Par conséquent, la direction de la Compagnie Marocaine de Commercialisation Hôtelière entend protéger ses droits. Elle considère que lUGTM est entièrement responsable de la situation de crise et du blocage des négociations.
Que certaines méthodes sont proches de la délinquance et son répréhensible par les lois en vigueurs. Elle entend protéger les salariés non grévistes et ses clients des agissements de ce syndicat. Elle indique ses doutes quand à la légitimité du bureau syndical. Et confirme quelle ne peut débuter la moindre négociation dans ce climat. Elle précise également quelle prépare un dépôt de plainte auprès du Procureur du Roi afin dobtenir réparation pour le préjudice moral est financier quaura subit lentreprise durant ce conflit, déclenché sous la responsabilité de lUGTM.
Maghreb Agency Press
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