Université « Jeunes et sécurité routière » 120 jeunes rassemblés, une force de proposition pour l’avenir
Les 18 et 19 novembre 2006, l’université d’automne ” Jeunes et sécurité routière ” a rassemblé à Ardon, près d’Orléans, 120 jeunes de 17 à 25 ans. L’objectif de cette manifestation était de réfléchir aux dispositifs actuels de mobilisation et de sensibilisation des jeunes sur la sécurité routière , ainsi qu’aux moyens de développer ceux-ci.
Suite à des échanges libres et constructifs en ateliers, les jeunes ont formulé des propositions concrètes pendant la séance de clôture. Ces travaux ont aussi été l’occasion d’un échange fructueux avec les experts et les représentants de l’Etat en charge des questions de sécurité routière.
Rémy Heitz, délégué interministériel à la sécurité routière, et Etienne Madranges, directeur de la jeunesse et de l’éducation populaire, ont salué la qualité, la maturité et la richesse des débats, et se sont engagés à poursuivre le travail engagé pendant ce week-end.
Des jeunes responsables qui réclament plus de pédagogie
Les jeunes reconnaissent la légitimité des règles et l’utilité des sanctions dès lors qu’elles sont lisibles et expliquées. Ils demandent à mieux comprendre la nature et les conséquences des infractions qu’ils sont susceptibles de commettre.
Ils considèrent que l’acquisition progressive des points du permis probatoire contribue à une plus grande responsabilisation. Les participants se sont montrés soucieux de la sécurité des deux-roues motorisés ; un contrôle régulier des équipements permettrait de progresser dans la lutte contre le débridage et le défaut d’entretien.
Pour une formation à la sécurité routière tout au long de la vie
Les jeunes souhaitent le renforcement de l’apprentissage à la conduite (tout en veillant à maintenir l’accessibilité financière) : en effet, l’obtention du permis de conduire ne doit pas seulement valider une aptitude à la conduite, mais aussi la capacité à évaluer les risques.
Ils sont pour l’élargissement de l’éducation à la sécurité routière à tous les âges : pour combler le vide de formation post-permis, les jeunes trouveraient notamment intéressant de développer des pratiques de retour d’expériences suite à des accidents.
Comment faciliter l’envie d’agir des jeunes pour la sécurité routière ?
Les participants, en particulier les jeunes, ont affirmé leur volonté de contribuer à la mobilisation générale. Pour faciliter leur démarche et renforcer l’efficacité des actions déjà conduites sur le terrain, ils sont demandeurs d’un accès facilité à l’information, d’une identification plus claire des acteurs et des programmes d’actions, d’une écoute plus grande de la part des pouvoirs publics, mais aussi d’une coordination renforcée.
Parce que, pour les jeunes, la prise de risque est plus une question de culture que de nature
Concernant les campagnes de sensibilisation, les participants se sont interrogés sur la nécessité de montrer des images choc, mais reconnaissent que les campagnes qui ont utilisé ce parti pris sont les seules mémorisées Ils suggèrent d’insister sur le risque que l’on fait encourir aux autres usagers de la route ou de s’appuyer sur des témoignages de victimes d’insécurité routière.
En général, les jeunes proposent qu’une réflexion soit engagée avec les producteurs d’images, tous supports confondus, afin d’alerter les spectateurs quand les scènes tournées sur routes sont porteuses de violence routière.
A l’issue de cette université d’automne, un groupe de travail va être constitué. Il aura pour mission de synthétiser les débats et de formaliser des propositions qui nourriront la politique de la Sécurité routière menée en faveur des jeunes les prochains mois.
” Merci aux 120 jeunes, venus de la France entière, qui se sont mobilisés lors de cette première Université d’automne ; je dis bien la première car cet exercice extrêmement enrichissant mérite d’être renouvelé… Le livre blanc qui consignera l’ensemble des propositions nous servira de feuille de route pour l’avenir. Nous souhaitons vivement poursuivre le travail engagé pendant ces deux jours afin de faire reculer significativement l’accidentalité routière touchant des jeunes, grâce à leur propre implication dans ce combat quotidien. “, Rémy Heitz, délégué interministériel à la sécurité routière.
” Je propose que la thématique sécurité routière soit intégrée dans les prochaines réflexions menées au sein de nos réseaux de jeunes et dans les programmes d’actions que nous déployons “, Etienne Madranges, directeur de la jeunesse et de l’éducation populaire.
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