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Des athletes appellent a une prise d’action

23 Nov 2003

Des athletes appellent a une prise d’action pour combattre la pollution de l’air et a l’utilisation d’articles de sports plus ecologiques

Le Forum mondial pour le sport et l’environnement se réunit à Tokyo

TOKYO/NAIROBI, 13 novembre 2003 — Le smog, des rayonnements solaires plus intensifs et des conditions de ski en déclin sont parmi le nombre croissant de changements environnementaux qui préoccupent les athlètes, selon un sondage international.

Près d’un tiers de ceux interrogés ont déclaré avoir été obligés, suite à des préoccupations environnementales, de mener différemment leurs activités sportives.

Nombreux sont ceux qui se sont résout à utiliser des crèmes solaires à indices de protections plus élevées et à porter des chemises à manches longues pour parer ce qu’ils perçoivent comme un risque accru d’attraper un coup de soleil.

D’autres abandonnent les terrains de sport en milieu urbain en faveur de l’air pur de la campagne afin d’éviter les effets du smog et d’autres formes de pollution.

Des inquiétudes portant sur les produits chimiques dans les aliments et leurs effets sur la santé sont également en haut de la liste des préoccupations. Un nombre important des répondants ont affirmé qu’ils se tournent dans la mesure du possible vers des aliments naturels et organiques.

Voilà quelques-uns uns des résultats d’un sondage sur le sport et l’environnement effectué par la Global Sports Alliance, une organisation internationale appuyée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE)

Les résultats seront étudiés de près lors du Forum mondial pour le sport et l’environnement 2003 (G-ForSE) qui ouvre ses travaux demain à l’Hôtel ANA de Tokyo (Japon).

Des experts dans le domaine de l’environnement et des personnages clé de fédérations sportives tel que Ruben Acosta, Président de la Fédération internationale de Volley-ball s’engagent personnellement afin d’assurer que l’avenir du monde sportif sera plus écologique. Des sportifs et des sportives de renom dont Greg Lemond, le cycliste et vainqueur à trios reprises du Tour de France et des entraîneurs tel que Shigeo Nagashima, l’entraîneur de l’équipe nationale de base-ball du Japon, se sont portés volontaires pour former le panel de juges qui élira les gagnants du Prix de l’environnement G-ForSE de 2003.

Le Forum marquera également le lancement de la publication Vital Messages, un livre de 64 pages où figurent les grands de l’athlétisme et du sport dont la championne de tennis Monica Seles, le footballeur japonais Hidetoshi Nakata et Hideki Matsui, la vedette de la grande équipe de base-ball, les New York Yankees.

Une coproduction du PNUE et de la Global Sports Alliance, dont les dimensions sont idéales pour un sac d’athlètes, le livre contient des citations de ces grandes vedettes du sport illustrées d’images tirées de la compétition photographique du PNUE Focus on Your World.

Shaun White, le champion du monde de snowboarding, a déclaré: “Si le réchauffement de l’atmosphère transforme les montagnes de ski en montagnes d’été, où vais-je faire mon snowboarding?” Faisant allusion à la capacité qu’ont les changements climatiques de rendre les conditions climatiques plus extrêmes et violentes, Ryu Nakamura, un des plus brillants surfer japonais, note que “Le réchauffement atmosphérique est en train de bouleverser la mer. Tout ce que je souhaite, c’est de chevaucher une vague naturelle.”

Klaus Toepfer, Directeur exécutif du PNUE, a déclaré: “Le sport et l’environnement sont intrinsèquement liés.  La pollution de l’air, du sol et des voies navigables peuvent influencer le plaisir ressentis et les performances enregistrées par les athlètes, amateurs aussi bien que professionnels. Le smog, résultat de fumées de pots d’échappement et  d’ailleurs, peuvent rendre la respiration plus difficile, ce qui est particulièrement néfaste pour les asthmatiques. Les produits chimiques utilisés sur et autour des terrains de sports peuvent également poser des risques. Un littoral pollué, des eaux douces contaminées sont un danger pour la santé de certains sportifs tels que les surfeurs et les enthousiastes des sports aquatiques.”

“Le sport peut toucher à l’environnement d’autres façons encore. Certains sports, tels que les patinoires artificiels et les stades de hockey sur glace ou les terrains de golf  et de tennis éclairés consomment une quantité importante d’énergie et suscitent ainsi une émission accrue des gaz liés au réchauffement atmosphérique.”

“Par contre, ajoute M. Toepfer, des lieus sportifs bien emménagés et gérés peuvent être les espaces verts essentiels aux villes et villages et permettent aux communautés de se rapprocher de la nature. Ils peuvent également servir de refuges importants aux oiseaux, insectes, plantes et d’autres espèces sauvages.”

Le sondage, effectué à partir d’un échantillon de 4 000 personnes âgées essentiellement entre 10 et 29 ans, a interrogé des hommes et des femmes pour qui le sport est une vraie passion. Des joueurs professionnels, des entraîneurs, des fabricants d’articles de sport et les gestionnaires de complexes et dirigeants d’associations sportifs ont également été interrogés.

Bien que la majorité des répondants soit basée au Japon, les réponses proviennent également d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Afrique.

Point Marquants:

Les dix activités sportives les plus populaires sont le football, le base-ball, le basket-ball, le tennis, le volley-ball, la natation, l’athlétisme, le ping-pong et le ski.

Un peu plus de 30% de ceux interrogés ont déclaré être conscient des liens entre le sport et l’environnement. Un quart d’eux qualifie d'”inacceptable” les milieux dans lesquels ils exercent leur sport.

La qualité en baisse de la neige et une saison de ski de plus en plus courte sont d’autres questions mentionnées par les répondants. Certains scientifiques les lient au réchauffement atmosphérique.

Mentionné également: Les coups de soleil, résultat du rayonnement ultraviolet plus intensif, suite à l’amincissement de la couche d’ozone stratosphérique.

Un peu moins de 30% ont déclaré avoir modifier leurs habitudes sportives à cause de changements environnementaux. En plus de l’utilisation de crèmes solaires à indices plus élevés, le port d’habits à longues manches et la recherche d'”environnements naturels” moins pollués, certains prétendent d’avoir abandonné certaines activités telle que le golf.

Près de 80% de ceux interrogés ont déclaré n’avoir jamais entendu parler d’Agenda 21, l’accord adopté au Sommet de la Terre de Rio en 1992 et qui vise à instaurer le développement durable au niveau international, national et communautaire.

Malgré cela, il en ressort clairement que la majorité tenait à voir leur environnement sportif rendu plus écologique. 80% ont indiqué qu’ils préfèrent des complexes, des stades et des terrains “naturels”.

Tatsuo Okada, Directeur exécutif de la Global Sports Alliance, explique: “Les répondants qualifient de naturel des sites où l’on trouve davantage d’arbres, davantage d’herbes et d’autres aspects naturels. C’est plus qu’une question d’esthétique. Les sportifs réalisent de plus en plus la capacité qu’ont les matériaux artificiels, tels que le goudron et le béton, à absorber la chaleur et à rendre, surtout lors de journées chaudes et ensoleillées, tout exercice physique plus inconfortable et moins agréable.”

Les répondants ont également déclaré être prêts à adopter des pratiques plus écologiques afin de protéger leur environnement. Parmi les mesures les plus citées figurent l’utilisation de transports publics pour se rendre à un évènement sportif et l’élimination chez soi des ordures produites.

Le sondage a également cherché à savoir comment les articles de sport peuvent devenir plus écologiques. 69% ont répondu qu’ils voulaient que leurs articles de sports soit plus durables, et qu’ils seraient prêts à payer un supplément pour.

M. Okada explique: “Ils réalisent que des articles qui durent sont nécessairement plus écologiques. La fabrication d’articles de sport exige un apport d’énergie et de ressources naturelles. Donc, plus la balle, la botte ou le ski est tenace, moins de ressources seront exploitées pour en fabriquer des nouveaux. Cela entraînerait également moins de gaspillage.”

D’autres propositions tirées du sondage: fabriquer des articles de sport biodégradable et dont les composants peuvent facilement être séparés et recyclés.

Notes aux éditeurs: G-forSE (www.g-forse.com) fait partie d’une série d’activité et d’évènement organisé par ou en conjonction avec le PNUE dans le contexte de la stratégie pour le sport et l’environnement adoptée par le Conseil d’administration du PNUE en février 2003.

Le mois prochain à Turin (Italie), ville qui accueillera les Jeux Olympiques d’hiver 2006, le PNUE et le Comité Olympique international organisent la Conférence mondiale sur le sport et l’environnement. Les questions à l’ordre du jour comptent le rôle des grands athlètes en tant qu’ambassadeurs pour l’environnement, et l’organisation et l’exécution d’événements sportifs soucieux de l’environnement. Consultez

http://www.olympic.org/fr/news/media_centre/full_story_fr.asp?id=7.

Pour plus de précisions, veuillez contacter: Eric Falt, Porte-parole du PNUE et Directeur de la Division de la Communication et de l’Information par téléphone au: +254-20-623292, Mobile: +254-733-682656, ou courriel: [email protected]; ou Nick Nuttall, Responsable des Médias par téléphone au: +254-20-623084, Mobile: +254-733-632755, ou courriel: [email protected]; ou Jason Chare de la Global Sports Alliance par téléphone au: +81-3-6419-2900, courriel: [email protected].

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