Relaxe dEtienne Cendrier et Antoine Debièvre: une grande victoire pour la protection des lanceurs dalerte
La relaxe prononcée aujourdhui par le Tribunal de Grande Instance de Paris dans le procès intenté pour diffamation par les opérateurs de téléphonie mobile (SFR et France Télécom) contre le Journal du Dimanche, le journaliste Antoine Debièvre et Etienne Cendrier, lanimateur de lassociation Robin des Toits, est une victoire pour tous les lanceurs dalerte. Cette jurisprudence vient conforter celle acquise en 2004, sur la légitimité du lanceur dalerte citoyen, dans laffaire du Gaucho, à la suite des plaintes de la société Bayer contre les apiculteurs. Ces jurisprudences montrent quil est temps dadopter une loi de protection des lanceurs dalerte pour ceux qui, en tant que citoyens ou chercheurs, prennent la parole pour mettre sur la place publique les risques liés à lenvironnement et au développement incontrôlé des technologies.
Cette protection doit inclure la protection de lexpertise. Lactualité récente du 20ème anniversaire de Tchernobyl a montré quon avait pu manipuler les faits en annonçant des chiffres de pollution correspondant au millième des chiffres réels, empêchant toute protection des populations. Cest aussi le cas en matière de téléphonie mobile, avec les expertises successives de lAFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de lEnvironnement) menées dans des conditions déontologiques inacceptables et concluant à une totale innocuité des champs électromagnétiques. Lexpertise ne doit plus être biaisée par la pression des intérêts économiques et politiques, et il est nécessaire de mettre en place une Haute Autorité de lExpertise pour définir la déontologie de lexpertise et la faire respecter.
Ce jugement devrait montrer aux opérateurs téléphonie mobile quils ont tout intérêt à changer de logique. Au lieu de continuer de nier les problèmes et de poursuivre les lanceurs dalerte, il est préférable quils reconnaissent la gravité des risques et quils prennent les mesures de protection nécessaires. Pour les champs électromagnétiques émis par les antennes-relais, cela signifie le respect du seuil de protection demandé par les associations à 0,6 V/m et pour les portables, la généralisation des dispositifs avec oreillette intégrée.
Les Verts Service de presse
Marjorie Delmond 01 53 19 53 15
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