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Le fil d’alerte – 21e Prix Fondation d’entreprise Ricard

22 Août 2019

Communique de presse, le 22 Août 2019 – Marcos Avila Forero (1983), Eva Barto (1987), Simon Boudvin (1979), Corentin Canesson (1988), Gaëlle Choisne (1985), Kapwani Kiwanga (1978), Paul Maheke (1985), Estefania Penafiel-Loaiza (1978), Sarah Tritz (1980). Fondation d’entreprise Ricard – du 10 septembre au 26 octobre 2019. Une proposition de Claire Le Restif.

Fil qui relie l’araignée à sa toile pour la prévenir qu’un événement vient d’advenir, ce titre est une métaphore de la relation que le curateur entretien à son milieu. Il évoque également l’attention que nous portons à un contexte, de manière dynamique et alerte !

La question posée par l’exercice du Prix Fondation d’entreprise Ricard est motivante car elle propose de distinguer le travail d’artistes comme autant de promesses. J’ai choisi pour ma part d’y répondre en précisant une photographie de la pluralité des voix qui s’expriment, témoins de la vitalité de la scène artistique en France et de la vigueur des débats qu’elle soulève.

Elle est accueillante à toutes les pratiques et à toutes les écritures plastiques, de la peinture à la performance, de la sculpture aux œuvres furtives, du dessin à la photographie et la vidéo, sans hiérarchie bien au contraire.

Tous les artistes qui constituent « Le fil d’alerte » ont une attention au monde et activent les consciences par des gestes sensibles et militants. En musique nous dirions qu’elle est polyphonique, c’est-à-dire qu’elle assemble des voix sans préjuger de leur nature. Leurs projets artistiques traduisent des positions précises, qu’elles soient celle de l’artiste anthropologue, de l’activiste, du passeur, du chercheur, de l’évocateur, du critique, pour lesquels l’oralité, l’écologie, la colonisation des territoires ou/et des corps, la vision cosmologique du monde, les identités, le féminisme, l’économie, le queer sont parties prenantes de leur travail.

Mais on peut également dire que certains travaillent aussi à s’abstraire de ces concepts qu’ils entendent comme des catégories qui enferment et dont le travail artistique ambitionne d’en redessiner les contours.

Bien qu’elle ne se positionne pas comme une exposition collective thématique, puisqu’il s’agit d’un tout autre type de question posée par le contexte d’invitation, « Le fil d’alerte » sera, je l’espère, une exposition chorale (issue d’une vision spirale) et faisant « communauté ».

Claire Le Restif

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