Communiqué de presse – 13 Juillet 2015 – Une étude récente de l’Université de Fribourg en Allemagne, a constaté que rouler un joint est suffisant pour apparaitre positif au test de dépistage cannabique. Même un contact indirect avec du cannabis peut vous faire ressortir comme “faux” positif, avec des conséquences majeures dans les affaires pénales qui prennent ce test de drogue comme preuve. Pour réaliser cette étude les chercheurs ont sélectionné au hasard 10 participants, qui été invités à rouler un joint chaque jour, durant cinq jours consécutifs.
Les participants ont effectué auparavant un test d’urine afin de s’assurer que du cannabis n’avait pas été consommé. Arrivée au 5eme jour et donc au 5eme joint, la plupart des participants avaient des niveaux détectables de THC et THCA dans les cheveux. Parfois, même 4 semaines après la première exposition, les cheveux de certain ont encore montré à la fois la présence de THC et de THCA décarboxylé.
Ceux qui ont eu à subir des tests de drogue savent parfaitement que le THC a tendance à rester dans le corps pendant de longues périodes de temps. Cette étude prouve qu’il n’est pas nécessaire de consommer pour être positif, seul l’acte de manipuler des têtes à mains nues peut vous exposer à être positif au test.
Savoir cela à son avantage, avoir la preuve que “les échantillons d’analyses puissent être faussement interprétés comme preuve de consommation”. Le THC peut apparaître au test par contamination par contact. Un agent n’est pas obligé d’écouter tes excuses, mais face a un juge il lui sera beaucoup plus difficile de prouver que le contrôle positif découle de la consommation plutôt que d’un contact. Cela peut être un contact direct ou indirect avec du cannabis qui conduit à un résultat positif. Les avocats auront la tâche facilitée car ils pourront rejeter les résultats toxicologiques du test comme évidence de consommation.
Ci-dessous la traduction de l’étude présentée par l’Institut de Médecine Légale, l’Institut de Toxicologie, le Centre Médical et l’Université de Freibourg en Allemagne :
Une étude précédente a montré que l’acide Δ9 –tetrahydrocannabinol (THCA-A), le précurseur non psychoactif du Δ9 –tetrahydrocannabinol (THC) dans la plante de cannabis ne se détecte pas en quantité significative dans le cheveux au travers du système sanguin après une prise orale répétée.
Même si le THCA-A peut être mesurée dans des échantillons de cheveux à une concentration légale souvent à peine au-dessus des concentrations détectées de THC. Pour investiguer si le facteur “positif au THC ou au THCA-A” est provoqué par la manipulation ou par la consommation de substance ils procédèrent à une étude impliquant jusqu’à 10 personnes auxquelles des échantillons de cheveux et d’urine furent prélevés auparavant. Dans cette étude les participants roulèrent un joint de marijuana chaque jour durant cinq jours consécutifs. Après cette période, d’autres échantillons furent prélevés sur chaque participant.
Du THC et du THCA-A ont pu être détecté dans les cheveux de tous les participants après la période d’exposition (gamme de concentration:
15-1800 pg / mg pour THCA-A et 10-93 pg / mg pour le THC). 4 semaines après la première exposition à la substance des candidats, le THCA-A pouvait encore être détecté dans 9 cas sur 10 participants (gamme de concentration: 4-57 pg / mg). En outre, le THC pouvait être détecté dans les cheveux de seulement 5 participants (gamme de concentration: 10-17 pg / mg).
Basé sur ces résultats, on peut conclure que la partie minime du THC comme la majeure partie du THCA-A rencontré dans une analyse routinière des cheveux découle d’une contamination externe causée par le transfert direct aux moyens des doigts contaminés. Cette constatation est particulièrement intéressante, interprétant le résultat positif au THC chez des enfants ou des parents d’usagers au cannabis, alors que ce transfert aurait pu se produire en raison d’un contact rapproché avec le corps. Les résultats d’analyse peuvent être mal interprétés, pris comme preuve d’une consommation de cannabis, ou tout du moins d’une exposition passive à la fumée de cannabis. Cette mauvaise interprétation pourrait conduire à de graves conséquences pénales ou autres pour les personnes concernées par ce sujet.
Références :
US National Library of Medicine National Institutes of health
Revista High Times
Suivez-nous ici :
www.santyerbasi.com
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.