Communiqué de presse – 27 février 2016 – La galerie Polka est heureuse d’annoncer la représentation du photographe japonais Kosuke Okahara. Pour sa première monographie dans nos locaux, il exposera Fragments, travail réalisé entre 2011 et 2015 à Fukushima.
Suite au séisme qui secoue la côte Pacifique du Tohoku, le vendredi 11 mars 2011, Kosuke Okahara décide de rentrer en urgence au Japon. Son but : prendre « des photos pour l’Histoire ». Pendant quatre ans, muni de son compteur Geiger, il collecte régulièrement des « fragments » photographiques du drame.
« Comment réagiront les gens qui verront ces photographies dans le futur et comment percevront-ils cette catastrophe ? » C’est en gardant cette question à l’esprit que Kosuke Okahara a arpenté Fukushima pendant 4 ans. Ses images, véritables documents photographiques, décrivent en monochrome une triste réalité. Winston Churchill a dit un jour qu’un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre. La démarche de Kosuke a pour ambition de lutter contre cette amnésie collective.
« J’ai commencé à photographier Fukushima à la fin du mois de mars. A mon arrivée, je fus saisi par le silence absolu. La ville était déserte, mais je percevais pourtant les traces d’une vie récente. En un éclair, tous les habitants avaient disparu. Un film d’horreur ou de science-fiction. Certains endroits connaissent une mort lente, leur population déclinant graduellement au fil du temps. A Fukushima, on aurait dit que tous avaient été kidnappés en quelques secondes. »
Les photographies de Kosuke Okahara ont été publiées dans un ouvrage éponyme paru aux éditions La Martinière en 2015.
Kosuke Okahara est né en 1980 au Japon. Après avoir obtenu son diplôme en 2003 à l’université Waseda de Tokyo, il entame une carrière qui va le mener aux quatre coins du monde. S’il réalise, à ses débuts, des photographies couleur, il opte très rapidement pour le noir et blanc. Membre de l’agence VU’ jusqu’en 2010, Kosuke Okahara a reçu plusieurs récompenses dont le prix W.Eugene Smith Fellowship (2010) et le prix Pierre & Alexandra Boulat (2014).
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