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La Protection des Oiseaux tire la sonnette d’alarme

23 Fév 2006

Grippe aviaire: des dizaines d’oiseaux domestiques et d’élevage lâchés illégalement dans la nature

Bruxelles Communiqué de presse jeudi 23 février 2006 : La Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO) s’inquiète d’une des résultantes de la psychose entourant l’épizootie de grippe aviaire. Pris de panique, de nombreux propriétaires de canaris, perruches et autres perroquets lâchent volontairement leurs oiseaux dans la nature, faisant courir des risques graves non seulement à leurs anciens protégés, mais également à tout l’équilibre de notre avifaune.

Ce mercredi 22 février, l’un de ses propriétaires inconscients et apeurés a été observé aux abords des étangs Mellaerts, à Woluwé-St-Pierre, alors qu’il lâchait canaris et perruches. Des cas similaires ont été observés un peu partout et relatés à notre association.

Outre le fait que ces oiseaux n’ont, pour la plupart, aucune chance de survivre dans la nature et mourront rapidement de froid et/ou de faim, ceux qui parviendront à s’en sortir deviendront aussitôt des agents perturbateurs pour notre (avi)faune indigène.

L’exemple des Perruches à collier libérées volontairement par les anciens gestionnaires du Meli Park, au Heysel, et qui se sont multipliées rapidement et de manière inquiétante est un bon exemple des risques encourus. Et il y en a beaucoup d’autres: Perriches jeunes-veuves, Perruches Alexandre, Canards mandarins, Tortues à joues rouges, Ouettes du Nil, Ecureuils de Corée, Tamias rayés, Grenouilles rieuses, Crapaud buffles. Chacune de ces espèces, lorsqu’elle parvient à s’adapter, prend une niche écologique au détriment de l’une ou plusieurs de nos espèces indigènes.

Un exemple plus ancien et dramatique est celui des Ecureuils gris américains ayant été relâchés en Grande-Bretagne et qui a rapidement provoqué la quasi-totale disparition de l’Ecureuil roux d’Angleterre.

La LRBPO rappelle également qu’il n’y a aucune raison de paniquer dans notre pays. Le virus H5N1 n’a pas touché la Belgique et les contrôles sont nombreux et quotidiens. L’association tient à préciser que les anatidés (Cygnes, canards) trouvés récemment porteurs du virus en Europe ne sont pas des oiseaux migrateurs type, mais des individus ayant fuit l’est de la Russie suite à des conditions climatiques particulièrement pénibles. Il ne faut pas faire d’amalgame avec les nombreux oiseaux migrateurs (hirondelles, bruants, loriots, coucous et autres pouillots) qui vont bientôt nous arriver d’Afrique. Ceux-là proviennent de régions non touchées par le virus et empruntent un couloir migratoire sain (principalement via Gibraltar).

Il n’y donc actuellement aucun risque à nourrir les oiseaux sauvages dans son jardin ni à ramasser un oiseau blessé et le conduire vers un centre de revalidation.

La LRBPO tient aussi à condamner fermement les décisions de certains pays, comme l’Indonésie dont certaines autorités locales encouragent et aident les habitants à tuer les oiseaux migrateurs et les espèces autochtones pour “tenter de prévenir la propagation de la grippe aviaire“.

Tout renseignement concernant les oiseaux sauvages peut être obtenu auprès du secrétariat national de la LRBPO au 02/521.28.50 (9 17h00) ou via e-mail à l’adresse suivante: [email protected].

Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux 43-45 rue de Veeweyde – 1070 Bruxelles Tél.: 02/521.28.50 – Fax: 02/527.09.89 e-mail: [email protected] www.protectiondesoiseaux.be 

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