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La stratégie de Lisbonne demeure sous contrainte libérale

26 Mar 2005

 Communiqué de presse de Force Ouvière
 

FO estime que les conclusions du conseil européen ne conduiront pas une révision de la stratégie de Lisbonne qui réponde aux exigences sociales en matière demploi et de protection sociale.

En effet, cette stratégie européenne pour lemploi, dont léchec à mi parcours est patent, tant du point de vue des salariés quy compris du point de vue des objectifs que les chefs dEtat et de gouvernement avaient eux-mêmes adoptés, demeure placée sous la double contrainte du Pacte de stabilité et de croissance et de la BCE.

La révision, insuffisante elle-même selon FO, du Pacte de stabilité et de croissance, sous surveillance également de la BCE, forte de lindépendance vis-à-vis des gouvernements que lui confère les traités, ny changera rien. Plus grave, selon FO, les conclusions du Conseil entraînent à associer à la mise en oeuvre du Pacte «les réformes des pensions consistant à introduire un pilier obligatoire financé par capitalisation».

Dans de telles conditions les politiques et mesures dites «pour lemploi» ont fait la démonstration quelle ne suffisent pas à résoudre le chômage de masse et à enrayer la précarité, et prennent a contrario trop souvent une connotation culpabilisatrice vis-à-vis des salariés.

Que la conclusion de la Présidence du Conseil se félicite de la communication de la Commission à ce sujet est dans ce contexte inquiétant: celle-ci, non seulement semble faire le deuil de lobjectif initial dun taux demploi de 70% en 2010, mais demeure dans la même veine libérale en renouvelant la priorité mise à la déréglementation dans les domaines «de lénergie, des transports, des marchés publics et des services financiers», priorité reprise explicitement par le Conseil qui «invite les Etats membres à ne ménager aucun effort pour respecter les engagements pris à Barcelone en mars 2002 pour ce qui est de la transposition des directives».

Force Ouvrière ne peut en outre que dénoncer que cette communication prône à nouveau «la modération salariale» qui va à lencontre du «recentrage sur la croissance et lemploi» qui risque ainsi de demeurer incantatoire.

 

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