Tchernoblaye demande la vérité sur les expériences menées par le CEA au Barp
Mégajoule au Barp : les riverains sont ils en danger ? Tchernoblaye demande la vérité sur les expériences menées par le CEA au Barp. Si le Mégajoule lui-même ne semble pas représenter de danger direct pour les riverains, de sérieux doutes subsistent concernant les expériences menées par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) dans le centre nucléaire du CESTA, qui existe depuis 1965, et qui accueille aujourd’hui le chantier du Mégajoule.
Ainsi, au moins deux lâchers d’hexafluorure d’uranium (UF6) à l’air libre ont eu lieu : “autour d’avril 1986” (50kg) et le 10 avril 1987 (146 kg). Le compte-rendu du Comité central d’hygiène et sécurité de CEA (CCHSC) du 11 mars 1987 note que “les tirs radioactifs répandent de l’uranium sur le sol; dans l’eau et dans l’air” et que “les lâchers d’UF6 ont certainement laissé des traces”
Incroyable : “L’objectif de ces lâchers consistait à “mieux comprendre” le comportement de l’hexafluorure d’uranium (UF6) rejeté sous forme gazeuse dans l’athmosphère” ! (cf “La France nucléaire” édition 2002 ; Sur le web : www.francenuc.org/fr_sites/aquit_cesta_f.htm ) Les riverains ont donc servi de cobayes pour les expériences du CEA !
Par ailleurs, d’après le compte-rendu du CCHSC du 20 octobre 1971, des “tirs froids” ont eu lieu, “mettant quelquefois en uvre des substances radioactives (probablement de l’uranium naturel et de l’uranium enrichi), associés à des explosifs chimiques” () “Les tirs ont lieu, suivant leur puissance et leur nature, soit sur le centre même, soit sur le centre d’expérimentation extérieure.” Ce dernier est situé à 25 km au sud du Barp, à Saugnac-et-Muret (33).
Enfin, l’inventaire 2000 de l’Andra (Agence nationale des déchets radioactifs) note que 600 m3 de terres contaminées à l’Uranium 238 ont été conditionnées et entreposées dans un hangar en 2000 et que “les évolutions à moyen et long terme de la migration des polluants ont été évaluées” : on est donc en droit de craindre des contaminations qui ne sont pas supprimées par leur simple “évaluation” ! (www.andra.fr/AQU10.pdf )
La “demi-vie” de l’Uranium 238 étant de 4,5 milliards d’années (!!!), la question se pose : dans combien de siècles sera-t-il sans danger d’habiter près du Barp ?
Contact presse :
Stéphane Lhomme 06.64.100.333
>> Demande de renseignements
En savoir plus : www.tchernoblaye.org
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.