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Garder un animal sauvage blessé chez soi

15 Mai 2007

Garder un animal sauvage blessé chez soi est illégal et le plus souvent fatal pour celui que l’on veut aider !

Bruxelles : La Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO) et les Centres de Revalidations pour Oiseaux Handicapés (CROH) s’inquiètent du nombre croissant de personnes qui décident, lorsqu’elles ont découvert un oiseau ou un animal blessé, malade ou juvénile, de le garder à la maison et de tenter, elles-mêmes, de le soigner ou de l’élever. Dans la grande majorité des cas, elles signent ainsi l’arrêt de mort de l’animal à qui elles voulaient cependant venir en aide.

Mercredi 9 mai. Un appel téléphonique arrive au Centre de Revalidation pour Oiseaux Handicapés de Hotton. Une dame de la région de Visé a trouvé deux jeunes Hiboux moyens-ducs. Le CROH se propose d’envoyer une équipe les chercher mais la dame répond qu’elle va les amener elle-même au Centre. Parfait jusque là.

Deux heures plus tard, rien en vue. La responsable du Centre appelle le numéro de gsm qui s’est inscrit sur le portable du Centre. La Dame, que nous appellerons Flo’, répond. Là, la situation se corse. Flo est allée chez un vétérinaire qui a bien identifié les deux oiseaux comme étant des jeunes Moyens-ducs et fournit quelques conseils de soins et de prudence. Pour le reste, Flo décide d’aller voir sur le web les informations nécessaires. Elle est bien décidée à prendre soin elle-même des deux pulli.

La responsable du Centre aura beau lui expliquer que, d’une part, c’est illégal (la détention par des particuliers de la plupart des animaux sauvages est strictement interdite) mais surtout que les oiseaux risquent de payer cher cette décision. Rien n’y fait.

Voici un exemple récent de ce qui se passe de plus en plus couramment dans notre pays. Emues par des animaux en détresse, admiratives devant la beauté ou la fragilité de certains d’entre eux, attirées par le défi de sauver un animal, de plus en plus de personnes décident égoïstement de ne pas confier l’animal nécessiteux à un Centre de soins officiel et de le soigner, voire l’élever elles-mêmes.

La conclusion de ces décisions malheureuses et irréfléchies est très souvent la mort de l’animal. Mal soigné, mal nourri, mal détenu, la plupart d’entre eux ne survivent pas. Souvent aussi, après plusieurs jours voire plusieurs semaines d’échec, ces personnes décident enfin de confier l’animal à un Centre …mais il est souvent trop tard ! Ce sont les premiers jours, et souvent les premières heures, qui sont les plus importants pour les animaux blessés, malades ou orphelins.

Alors, si vous trouvez un oiseau ou un animal sauvage sur le bord du chemin ou dans votre jardin, n’hésitez pas à contacter le Centre de soins le plus proche et à confier votre découverte à des spécialistes qui feront tout pour donner à la pauvre victime une seconde chance.

Chaque année, les Centres de Revalidation pour Oiseaux Handicapés (CROH) affiliés à la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO) accueillent et soignent entre 20.000 et 25.000 oiseaux et animaux sauvages. Plus de 70% d’entre eux peuvent retrouver la nature.

Les coordonnées des Centres de Revalidation pour Oiseaux Handicapés sont disponibles au Secrétariat national de la LRBPO et sur le site web http://www.protectiondesoiseaux.be/

Hugues FANAL

Directeur

 

    Ligue Royale Belge pour  la Protection des Oiseaux asbl

     Rue de Veeweyde 43-45 · 1070 Bruxelles · Tél. 02/521.28.50 · 0496/261.375

      E-mail: [email protected] · Website : http://www.protectiondesoiseaux.be/

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