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Hérissons : l’hiver est la première cause de mortalité !

10 Oct 2005

Si le trafic routier tue annuellement quelque 230.000 Hérissons sur les routes belges, le premier hiver reste cependant la première cause de mortalité pour ce petit mammifère bien sympathique !
 

Communiqué de presse lundi 10 octobre 2005 – Bruxelles –  Pour survivre aux mois dhiver durant lesquels la nourriture est rare, voire inexistante, et contrairement aux rongeurs hibernant qui stockent des provisions dans des caches pour les périodes de réveil, le Hérisson approvisionne sa nourriture sous forme interne de graisse. Il est donc vital quil puisse sengraisser suffisamment durant lautomne.

            Contrairement à ce que lon pense, le Hérisson ne commence pas à hiberner brusquement. Larrivée des nuits fraîches et la diminution progressive des proies conduisent à une activité de moins en moins soutenue. Suivant les conditions et les individus, le début de la période dhibernation peut aussi varier fortement. Un automne clément peut étendre la durée des activités normales jusquen novembre, voire en décembre. Ordinairement, les premiers hibernants se calfeutrent dès le début octobre.

 

            Lhibernation nest cependant pas une période dinactivité. Même durant les mois les plus froids (janvier-février), certains individus peuvent se « réveiller » et redevenir actifs pour de courtes périodes. Un certain nombre dentre eux se mettent même à construire un nouveau gîte pour y reprendre leur phase dhibernation. En réalité, peu de choses sont connues sur le comportement hivernal du Hérisson et la succession de courts réveils est peut-être la règle générale. Le Hérisson hiberne isolé, quoique, souvent, plusieurs individus peuvent avoir leurs gîtes relativement proches les uns des autres, dans un site particulièrement propice.

 

            Il est possible de procurer au Hérisson des abris qui pourraient lui convenir pour édifier son nid ou son gîte hivernal, sachant pertinemment quil est exclu daller vérifier sil y a occupation ! Toute sophistication est inutile ; un tas de bois accompagné dune provision de feuilles mortes sèches, le tout couvert dune tôle et abrité, par exemple, au pied dun conifère touffu, suffit. Une vieille porte en bois, appuyée contre un muret bien orienté ou le mur dune construction de jardin, lespace vide comblé de feuilles mortes, remplit également les conditions requises. Il est évidemment préférable dinstaller labri au fond du jardin, dans une parcelle « sauvage ».

 

             La découverte dun Hérisson après la fin du mois doctobre, même sil paraît en bonne santé, doit être prise très au sérieux. En effet, il apparaît quun minimum de 500 grammes est indispensable pour quun individu possède une réserve de graisse suffisante à sa survie lors de lhibernation. Il est donc utile demporter les Hérissons « trop maigres » et de les confier au plus vite au Centre de Revalidation (CROH) le plus proche. Si vous faites une telle découverte, contactez au plus vite le secrétariat général de la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux au 02/521.28.50. La survie du petit animal dépend peut-être de votre réaction !

Protection des Oiseaux asbl

                 Rue de Veeweyde 43-45 · 1070 Bruxelles · Tél. 02/521.28.50 · Fax 02/527.09.89

                 E-mail: [email protected] · Website : www.protectiondesoiseaux.be

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