La communauté des Innus de Betsiamites a reçu plusieurs appuis de taille aujourdhui dans sa lutte pour la protection de lIle René-Levasseur. En effet, le réputé syndicaliste Michel Chartrand et lorganisation écologiste Greenpeace, entre autres, ont tenu à apporter publiquement leur appui à cette communauté autochtone.
Rappelons que les Innus interpellent le gouvernement Charest à ce sujet depuis presque une année mais ce dernier fait la sourde oreille et force la communauté autochtone à utiliser des recours judiciaires.
Précisant que cest sur lIle René-Levasseur que lon retrouve certaines des plus vieilles populations darbres aux Québec, avec des essences darbres qui atteignent jusquà 300 ans, le Directeur de Greenpeace, Monsieur Steven Guilbeault, a tenu aujourdhui à souligner la pertinence et le bien-fondé de la démarche des Innus. « 20% de lIle est protégée, ce nest pas suffisant. Le Québec est très en retard quant à son engagement de protéger de toute exploitation 8% du territoire québécois dici 2008, pourquoi ne pas faire de lensemble de lÎle la prochaine aire protégée au Québec? », a déclaré Steven Guilbeault.
Il a également rappelé quen 2002, le Bureau daudiences publiques sur lenvironnement avait souligné un manque de connaissance préoccupant quant au milieu naturel de lIle René-Levasseur. « Pourtant, le gouvernement a entrepris peu de mesures pour remédier à la situation », a-t-il déploré.
Pour sa part, Michel Chartrand a souligné limportance pour le Québec de mieux gérer les ressources naturelles et de respecter les droits ancestraux des peuples autochtones. « Lavenir du Québec repose sur la protection de nos ressources naturelles, particulièrement la forêt, et sur de meilleures ententes avec ceux qui habitaient ce territoire avant larrivée des Européens », a déclaré M. Chartrand.
« Je suis heureux de constater que nous ne sommes pas seuls à vouloir éviter la dévastation du patrimoine forestier de lîle René-Levasseur et à vouloir une gestion plus saine de nos ressources naturelles, qui tiendrait compte des droits des Autochtones », a conclu le Chef Raphaël Picard.
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