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La France est-elle vraiment victime du capitalisme triomphant ?

14 Juin 2005

Diffusion: 14 juin 2005 – Le référendum sur le projet de traité constitutionnel a donné lieu à un débat passionné en France. Largument présenté comme le plus décisif par chaque partie au débat était le même: le « oui » ou le « non » est la réponse à la menace dun capitalisme sans foi ni loi. Chaque camp a réaffirmé plus explicitement que jamais son hostilité au libéralisme, suggérant que la société française est victime dun « capitalisme triomphant » et que la plupart des difficultés que les français rencontrent peuvent ainsi lui être attribuées.

 

Cest ce consensus que dénonce le rapport publié aujourdhui par lInstitut Economique Molinari. La France est-elle vraiment victime du capitalisme triomphant ? affirme que la place considérable de lEtat dans la société française interdit de parler de « capitalisme triomphant » et quon ne peut donc pas faire porter la responsabilité de nos malheurs à un phénomène qui nexiste pas.

Xavier Méra, lauteur du rapport, sexplique: « Il est extrêmement difficile davoir un débat constructif sur le rôle de lÉtat en France parce que les termes du débat sont truqués. A partir du moment où il est convenu que nous vivons dans une société capitaliste, il est facile de laccuser de tous les maux. Cependant, le constat est faux. LEtat est omniprésent en France, comme lobservation des données publiques sur son budget et ses réglementations tatillonnes le révèle. Dès lors quon tient compte de ce fait, il nest plus possible de condamner davance les solutions de marché et un véritable débat devient possible. Cest la raison dêtre de cette note ».

Le rapport conclut : “Il est aujourdhui de bon ton de se rallier au slogan “un autre monde est possible”. Invariablement, le présupposé est que le monde dans lequel nous vivons est l’incarnation de “l’horreur économique” du capitalisme libéral, responsable du chômage, de la pauvreté, du mauvais goût, de la pollution, et de tout ce qui est considéré comme désastreux par la majorité des gens. Il devrait être clair à lissue de cette étude que ces ennemis du capitalisme ont au moins raison sur un point: il n’est pas le seul choix de société possible. Preuve en est que ce n’est pas le monde dans lequel nous vivons: une société dans laquelle les dépenses publiques représentent plus de 50% du P.I.B. et où aucun domaine de la vie n’échappe à une réglementation dirigiste n’est pas un modèle de capitalisme. Les problèmes de la société française ne peuvent donc pas lui être automatiquement imputés. Les politiques libérales n’ont pas échoué en France. Elles n’ont pas été essayées.”

La note économique se trouve à l’adresse

Contacts :
Cécile Philippe au +32 2 506 40 06
Xavier Méra au +32 2 506 40 04

Institut Économique Molinari www.institutmolinari.org
Rue de Luxembourg 23 bte 1, 1000 Bruxelles BELGIQUE

 
 

Press Release

Date for release: 14 June 2005

Is France really a victim of triumphant capitalism?

The referendum on the Constitutional Treaty sparked a heated debate in France. The main argument of each party taking part in the discussion was the same: both Yes and No votes were a response to the threat of a capitalism which was out of control. Each camp stated its hostility to liberalism more explicitly than ever before, suggesting that French society is the victim of triumphant capitalism, responsible for most of the difficulties faced by the French people.

This is the consensus criticised in a Molinari Economic Institute report published today. Is France really a victim of triumphant capitalism? argues that the major role of the state in French society makes it impossible to talk of triumphant capitalism, and that we cannot blame our misfortunes on a phenomenon which does not exist.

Xavier Méra, the author of the report, explains: It is extremely difficult to hold a constructive debate on the role of the state in France because the terms of the debate are rigged. If you accept that we live in a capitalist society, it is easy to blame capitalism for everything that is not right within it. But the assumption is false. The state is omnipresent in France, as a look at public data on its budget and obsessive regulation reveals. Once this fact is taken into account, we can no longer automatically condemn market solutions and a real debate becomes possible. This is the purpose of this paper.

The report concludes : These days it is quite normal to rally around the slogan another world is possible. Invariably, the idea behind this is that the world we live in is the incarnation of the economic horror of liberal capitalism, responsible for unemployment, poverty, bad taste, pollution, and anything else people consider to be disastrous. It should be clear following this study that these enemies of capitalism have got at least one thing right: capitalism is not the only choice. The proof is that it is not the world we live in: a society in which public spending represents over 50% of GDP and where no area of life is free of guiding regulation is not a model of capitalism. The problems of French society cannot therefore be automatically laid at capitalisms door. Liberal policies have not failed in France. They have not been tried.

The economic paper can be found at this address

Contact :
Cécile Philippe on +32 2 506 40 06
Xavier Méra on +32 2 506 40 04

Molinari Economic Institute www.institutmolinari.org
Rue de Luxembourg 23 bte 1, 1000 Brussels BELGIUM

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