Communiqué de presse, le 28 Août 2020 – Après un coup d’arrêt brutal dû au confinement, le marché de l’immobilier semble reparti d’un bon pied en Occitanie, et plus particulièrement dans le Tarn. C’est ce qu’indique un sondage réalisé auprès des études notariales dans les départements occitans qui dépendent du conseil régional des notaires.
Plus de 98 % des notaires interrogés affirment avoir constaté une reprise significative. Et pour près de 30 % d’entre eux, l’activité par rapport à l’an passé à la même période est même supérieure. Cette reprise concerne en premier lieu le cœur du marché de l’immobilier en Occitanie, à savoir les maisons individuelles. La crise sanitaire n’a pas porté un coup fatal aux projets d’acquisition, bien au contraire. Le plus fréquemment, ils portent sur une résidence principale en seconde accession. Autrement dit, les acquéreurs disposent déjà d’un capital et ont un emploi stable. Un besoin d’espace En revanche, les primo-accédants, c’est-à-dire avant tout les jeunes ménages, semblent plus frileux. On peut y voir un effet de la crise sanitaire. Ces primo-accédants manquent de visibilité sur l’avenir. Selon la présidence du conseil régional des notaires, il ne faut pas désespérer de les voir revenir sur le marché. « L’attentisme des primo-accédants pourrait être assez vite balayé », estime l’organisme en relevant que l’agroalimentaire, un secteur économique qui pèse lourd en Occitanie, a plutôt été épargné par la crise sanitaire. Les notaires observent aussi une évolution sensible de la demande sur ce marché post-Covid. Avec, de manière générale, un besoin de davantage d’espace, notamment extérieur. Le confinement a souvent fait ressortir les défauts des logements, comme l’absence de jardin, de bureau ou de terrasse. On constate une hausse des requêtes pour les maisons avec jardin et pour les appartements avec balcon, ce besoin d’espace est désormais le premier critère de choix, devant l’accès aux services de proximité et au transport en commun. » Avec la crise sanitaire, les comportements évoluent. Selon 67% des experts en financement, courtiers et notaires, les candidats à l’achat se décident plus rapidement. Le Covid a été un accélérateur de prise de décision, estime un expert. Corollaire, la demande pour des prêts-relais, qui avait quasiment disparu, émerge à nouveau. Pénurie de l’offre Majoritairement, les agents commerciaux de l’immobilier ne constatent pas pour l’instant une hausse des taux bancaires qui freinerait l’achat. Il reste possible d’emprunter sur vingt ans avec un taux d’intérêt qui ne dépasse pas les 1,5 %, souligne Charles Goncalves Baptista. En revanche, les experts en financement, les courtiers et la plupart des notaires (81 %) estiment que les banques sont plus exigeantes en matière d’apport. Et les prix ? Le marché immobilier souffrait, avant le confinement, d’une pénurie de l’offre qui alimentait la hausse des prix, notamment dans la métropole toulousaine et agglomération. Le prix au mètre carré des appartements neufs apparait en augmentation. Les deux mois d’arrêt d’activité n’ont pas permis de reconstituer les stocks et l’offre demeure faible, indiquent Charles Goncalves Baptista agent commercial en immobilier sur Albi. Autrement dit, les fondamentaux du marché demeurent les mêmes. Rien n’indique que les candidats à l’achat doivent spéculer sur une baisse des prix après l’épisode du Covid.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.