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Opération détective OGM

16 Avr 2005

Pour le dégagement immédiat (Montréal, Québec, Victoriaville: 15 avr 05) –

Opération détective OGM

Opération détective OGM

Martin et Charest
Où sont les étiquettes « avec OGM » ?

Montréal, Québec, Victoriaville vendredi, 15 avril 2005 – Un an après ladoption par le gouvernement fédéral dune norme détiquetage « volontaire » des OGM (organismes génétiquement modifiés), une large coalition dorganisations de la société civile a cherché et na pas trouvé une seule étiquette dans les épiceries qui informerait les consommateurs quun produit alimentaire contiendrait des OGM. Ceci confirme la crainte des organisations à savoir que la norme fédérale est de la poudre aux yeux. « Essayez de trouver un produit vendu au Canada dont létiquette indique quil contient des OGM ! », lance Laure Waridel dÉquiterre.

Donc pour célébrer ce premier anniversaire, les membres de la coalition participent simultanément dans plusieurs villes du Québec à lopération détective OGM. À Montréal, le célèbre détective Sherlock Holmes, muni dune loupe géante, menait sa propre enquête. Des militants ont distribué des loupes aux consommateurs pour quils trouvent des étiquettes « avec OGM » sur les rayons dépicerie. Chaque consommateur, « détective dOGM », a reçu une copie du Guide des produits avec et sans OGM de Greenpeace et a été invité à signer une carte postale qui sera expédiée à Jean Charest pour quil donne suite à la promesse du PLQ en faveur de létiquetage obligatoire des OGM au Québec.

Avant ladoption, il y a un an, par le gouvernement fédéral de létiquetage « volontaire », les organisations condamnaient cette mesure et exigeaient quelle soit obligatoire. De plus, létiquetage « volontaire » fédéral précise que les aliments ayant jusquà 5 % dOGM sont considérés comme ne contenant pas dOGM. Rappelons que la norme européenne est 5 fois plus sévère (0,9 %) et que létiquetage est obligatoire. « Une quarantaine de pays ont déjà un système détiquetage obligatoire des OGM. Il est scandaleux que les gouvernements Martin et Charest refusent toujours le droit aux consommateurs de savoir si leurs aliments contiennent des OGM », note Jean-François Henry de lUnion des consommateurs.

« Comme le gouvernement na jamais démontré que les OGM sont sécuritaires pour la santé et lenvironnement, les OGM nauraient jamais dû être autorisés et commercialisés », affirme Stéphane Groleau du Comité d’Écologie du Cégep de Victoriaville. « Du fait que 70 % des aliments transformés sont susceptibles de contenir des OGM, létiquetage obligatoire des OGM constitue le strict minimum qui devrait être fait. Si on donnait vraiment le choix aux gens, il ny aurait plus de dissémination dOGM dans lenvironnement et dans les aliments », dit Anne-MarieTurmel des AmiEs de la Terre de Québec.

« Dans le dossier des OGM, les gouvernements Martin et Charest ont été incapables de mettre en place une politique en faveur du principe de précaution. Les citoyens devraient sérieusement sinterroger sur ce que les gouvernements Martin et Charest veulent cacher aux citoyennes et citoyens en refusant de mettre en place létiquetage obligatoire des OGM », déclare Denis Farlardeau de lACEF de Québec. Daprès Pierre Séguin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec : « Lentêtement du gouvernement Charest à ne pas vouloir réaliser sa promesse électorale concernant létiquetage obligatoire des OGM sème le doute quant à sa volonté réelle de sengager dans un développement durable ».

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« Daprès une étude faite par luniversité Laval en 2004, 77,7 % des agriculteurs qui cultivent des OGM sont en faveur de létiquetage obligatoire des OGM. Il est incompréhensible que le gouvernement Charest naille pas de lavant », constate Benoit Girouard de lUnion paysanne.

« Nous exigeons donc que le gouvernement Charest donne suite au rapport unanime de la Commission de lagriculture, des pêcheries et de lalimentation (CAPA) de lAssemblée nationale et mette en place dès maintenant létiquetage obligatoire des OGM comme en Europe et ce, sans attendre le reste du Canada », soutient Éric Darier, responsable de la campagne OGM pour Greenpeace. Dici là, Greenpeace lance un défi aux consommateurs : envoyez-nous lemballage dun aliment vendu au Canada qui indique quil contient des OGM et nous vous léchangerons contre un produit biologique équivalent », de conclure Éric Darier.

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Personnes-ressources :

Éric Darier, Greenpeace (514) 933-0021, poste 15 / (514) 605-6497
Denis Farlardeau, ACEF de Québec (418) 999-0925
Benoît Girouard, Union paysanne (514) 605-6800
Stéphane Groleau, Comité d’Écologie -CÉGEP de Victoriaville (819) 758-6401, poste 2451
Frédéric Paré, Équiterre (514) 522-2000, poste 225
Pierre Séguin, Centrale des Syndicats du Québec (514) 356-8888/2019 ou (514)235-4621
Charles Tanguay, Union des consommateurs (514) 743-0419
Anne-MarieTurmel, AmiEs de la Terre de Québec (418) 524-2744

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