L’ampleur du déficit de la sécurité sociale avec 11,9 milliards d’euros bat une nouvelle fois tous les records en cette année 2005. Ce triste constat montre l’échec de la contre-réforme Douste-Blazy de l’été 2004, que nous avons toujours estimée injuste et totalement inefficace.
Face à cette situation sans précédent, les mesures envisagées par le Ministre de la Santé, à travers notamment la fixation du budget de l’hôpital pour 2006 (ONDAM), risquent d’aggraver encore davantage la situation de l’hôpital public et d’altérer ses missions d’excellence sur le plan médical et sanitaire et le service public.
Quant à l’annonce presque en catimini, de l’instauration d’une franchise de 18 euros pour une grande majorité d’actes médicaux et surtout chirurgicaux, elle n’est ni juste, ni acceptable. Une fois de plus, la droite incapable d’empêcher une lourde dérive des comptes, et de résister aux pressions de ses clientèles, sanctionne les assurés sociaux et surtout les malades.
Prélèvements et déremboursements supplémentaires pesant sur les malades sont une fois encore au rendez-vous. Ajoutée au forfait d’un euro sur chaque consultation, et au forfait hospitalier d’ailleurs majoré de 7 % à 15 euros, cette mesure participe d’une escalade inquiétante contre le principe même d’égalité d’accès aux soins et à la santé.
Le Parti socialiste l’a juge inadmissible : elle risque en outre d’instaurer une nouvelle pression sur les assurances complémentaires et les mutuelles et d’engendrer rapidement de nouvelles hausses de cotisation.
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