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Retirer la loi de 1955 et décréter l’urgence sociale

14 Nov 2005

Le gouvernement sapprête à prolonger pour trois mois létat durgence

Paris, le 14 novembre 2005 – Communiqué de presse – Encore une fois, lunique réponse aux violences est la force et les atteintes aux libertés, alors que le cur de la solution serait de décréter lurgence sociale.

Le 2e rapport de lobservatoire sur les Zones Urbaines Sensibles (ZUS), publié le 24 octobre 2005, pointe labsence totale dambition pour ces quartiers avec un taux de chômage deux fois supérieur à la moyenne nationale et un manque de moyens grave et récurent du système de santé ou de lécole. Tous les observateurs notent que lune des causes les plus profondes du mal-vivre, du sentiment dinjustice et de la révolte parmi les populations de ces quartiers est lampleur et la violence des discriminations de toutes natures auxquelles elles sont confrontées.

Ceci est dramatiquement vrai pour la jeunesse.

Les violences semblent reculer. Dans ce moment, lurgence nest pas à la reconduite dune loi stigmatisante, violente et inutile, qui na dautres effets que de permettre au gouvernement de porter atteintes aux libertés. Le moment nest pas à chercher à remettre le feu aux poudres, en rétablissant de fait, la double peine par des procédures dexpulsions expéditives annoncées à grand renfort de médias.

Le Parti communiste français demande au gouvernement de retirer la loi de 1955, et de décréter lurgence sociale. Ces quartiers doivent figurer comme une priorité pour laction publique, avec des moyens financiers et humains dune ampleur sans précédent, dans le cadre dune concertation avec les acteurs qui agissent, chaque jour avec les populations concernées, pour opposer laction démocratique et citoyenne à la violence auto-destructrice.

Parti communiste français

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