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Sida: les gènes comptent

15 Avr 2008

Des chercheurs de lUNIGE et de lUNIL montrent que la résistance au VIH relève du bagage génétique individuel – Communiqué de presse – Nous ne sommes pas égaux face au sida. En mettant au point une méthode qui contribue à déterminer la résistance individuelle à linfection par le VIH, les équipes du prof. Stylianos Antonarakis de lUniversité de Genève (UNIGE) et des prof. Amalio Telenti et Jacques Beckmann de lUniversité de Lausanne (UNIL) viennent de le confirmer. Le processus élaboré repose sur une découverte:

certaines personnes bénéficient de variations génétiques qui diminuent le risque dinfection et influent sur lévolution de la maladie. Ce phénomène a été constaté aussi bien in vitro quin vivo. La génétique ouvre ainsi sa voie dans la compréhension de graves maladies infectieuses.
Des généticiens et des microbiologistes de lUNIGE et de lUNIL sont parvenus, en collaboration avec des cliniciens du CHUV, à localiser lendroit où interagissent, dans la carte génétique individuelle, le virus du sida et les défenses immunitaires. Pour les chercheurs, le fait de disposer dun certain «variant  énétique», cest-à-dire dune combinaison particulière de nucléotides -les composants de lADN- explique en partie les différences de vulnérabilité, patentes dans la population infectée par le VIH.

Une enquête in vitro
Le caractère génétique de la résistance au VIH a été constaté à lissue de la première phase de ces travaux. Ainsi, létude de lignées de cellules mises en contact avec le virus a permis détablir clairement que, faible ou forte, laptitude à résister au sida se transmet bien dun individu à ses descendants. «Cest la première fois que des lignées cellulaires sont utilisées pour mesurer la portée des variants génétiques dans une maladie infectieuse» explique Samuel Deutsch, du Département de médecine génétique et du développement de lUNIGE.
Puis, cest une comparaison serrée des nucléotides -ces «lettres» qui se combinent pour former les «mots» que seraient les gènes-, qui a permis de cartographier le lieu même du variant, soit le siège des inégalités.

Prolongements in vivo
Lenquête in vitro a été poursuivie in vivo dans le cadre du suivi médical de huit cents personnes séropositives rattachées à la Swiss HIV Cohort Study. Les observations Université de Genève
effectuées au niveau cellulaire par les chercheurs, ont été vérifiées chez les individus infectés. Ainsi, la présence -ou labsence- du variant influence notamment le temps que met linfection à se manifester comme une maladie.
Les résultats de cette étude viennent de paraître en ligne dans la revue PLoS Biology.
Fruit de lalliance, peu courante, de compétences virologiques et génétiques, ils amorcent des pistes de travail inédites sur les maladies infectieuses.

Contacts:
Pour obtenir de plus amples informations, nhésitez pas à contacter
Le prof. Antonarakis au 022 379 57 08 ou à [email protected]
ou le prof. Amalio Telenti au 021 314 40 97 ou à [email protected]
Site de la Swiss HIV Cohort Study : www.shcs.ch
Presse Information Publications:
24 rue du Général-Dufour – CH-1211 Genève 4 – Tél. 022 379 77 17 – Fax 022 379 77 29
E-mail: [email protected], www.unige.ch/presse

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