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Une physicienne et un physicien de l’UNIGE créent un mini-sandwich ferroélectrique prometteur

02 Déc 2005

Vendredi 2 Décembre 2005 – Communiqué de presse – Les matériaux du futur nont pas fini de surprendre Une physicienne et un physicien du pôle de recherche national MaNEP, basé à lUniversité de Genève (UNIGE), ont récemment mis en lumière un comportement inattendu dans un composé ferroélectrique nanoscopique. Ces résultats inédits sont prometteurs, notamment pour lélectronique miniaturisée de demain. Ils valent aussi aux chercheurs une publication dans la « Bible » de la physique : la revue internationale Physical Review Letters [1] .

Les ferroélectriques se développent partout dans lélectronique : cartes de crédit, cartes SIMS de téléphones portables, cartes daccès sécurisées, cartes de paiement Bref, toutes les « smartcards », désormais si familières, font partie des applications, actuelles ou futures de ces matériaux fascinants.

Car grâce à eux, on peut stocker des données de manière permanente, même en labsence de source de tension, dans des mémoires dites « non volatiles ». Elles sont basées sur la capacité du matériau à conserver la polarisation (négative ou positive) appliquée via un champ électrique quon retire ensuite.

Aujourdhui, des chercheurs de MaNEP (acronyme anglais pour Matériaux aux propriétés électroniques nouvelles) bûchent pour créer artificiellement des composés aux propriétés inédites, en concoctant des « mini-sandwichs » faits de couches ultraminces quelques nanomètres dépaisseur à peine alternant ferroélectrique et isolant.

MaNEP dans la course à la miniaturisation électronique

Une des grandes questions posées par la course à la miniaturisation électronique vaut pour les ferroélectriques aussi: jusquà quel point leurs propriétés continuent-elles à exister à des échelles si minuscules ? Sur la base des connaissances actuelles, on pourrait sattendre à ce quelles décroissent en fonction de la quantité de ferroélectrique présent dans le composé jusquà disparaître complètement.

Or, à leur grande surprise, Matt Dawber et Céline Lichtensteiger, tous deux membres de léquipe du prof. Jean-Marc Triscone, ont assisté à un événement inattendu : leurs mini-sandwichs contenant des couches ferroélectriques (ici du titanate de plomb) de plus en plus fines ont bien commencé par montrer leffet décroissant attendu mais, au lieu de disparaître, celui-ci est remonté en flèche ! A lheure quil est, aucun modèle théorique ne permet dexpliquer ce comportement inattendu du matériau.

Ces résultats prouvent en outre que lenvironnement dans lequel se trouve le ferroélectrique – cest-à-dire de quoi sont faites les autres couches du mini-sandwich, soit dans ce cas du titanate de strontium – est dune importance capitale.

« Toute cela montre quà léchelle nanométrique, la matière peut manifester des comportements nouveaux et très prometteurs », conclut Matt Dawber. Ce qui revêt un intérêt immense pour des applications dans lélectronique miniaturisée. Pour sa part, Matt Dawber rêve dun baladeur musical miniature, quon pourrait glisser directement dans loreille

Vous trouverez larticle à ladresse suivante :

http://scitation.aip.org/getpdf/servlet/GetPDFServlet?filetype=pdf&id=PRLTAO000095000017177601000001&idtype=cvips&prog=normal

Pour de plus amples informations, nhésitez pas à contacter

le prof. Jean-Marc Triscone au 022 379 68 27 ou à [email protected]

Tous les communiqués sont disponibles à ladresse :

http://www.unige.ch/presse/communiques.html


[1] M. Dawber, C. Lichtensteiger, M. Cantoni, M. Veithen, P. Ghosez, K. Johnston, K. M. Rabe and J.-M. Triscone, Unusual Behavior of the Ferroelectric Polarization in PbTiO3/SrTiO3 Superlattices, Physical Review Letters 95 (17) 177601 (2005)

Rue du Général-Dufour 24 | CH-1211 Genève 4

Tél. 022 379 77 17 | Fax 022 379 77 29

PRESSE, INFORMATION, PUBLICATIONS Genève, le 2 décembre 2005 Aux représentant-e-s des médias

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